Tsugi Parie Sur : Glass Animals, l’interview
Notre série d’interviews consacrés aux jeunes entités musicales qui nous font vibrer continue : place à Gass Animals.
Peux-tu te présenter ?
Salut Tsugi, je suis Dave et je suis le chanteur de ce groupe qui s’appelle Glass Animals. On fait un genre de trip-hop étrange et avec des basses bien lourdes.
D’où viens-tu ?
J’ai grandi aux États-Unis dans un petit village perdu dans une forêt près de Boston, où mes parents travaillaient comme scientifiques. Parce que c’était la campagne, je passais tout mon temps dehors à faire ces trucs de gamins de la campagne, grimper aux arbres, construire des cabanes, taquiner des grenouilles avec un bâton et faire des roulés-boulés dans les collines. J’aimerais avoir plus de temps aujourd’hui pour faire ces choses-là. Quand je n’étais pas dehors où à l’école je courrais partout dans le laboratoire de mon père où ses étudiants m’occupaient en me montrant des réactions chimiques de folie.
Tu n’as pas grandi dans la musique donc !
Pas vraiment non. La plupart des conversations autour de la table du diner concernaient les dernières avancées mondiales en biochimie. Fun.
Comment as-tu plongé dans la musique ?
À 10 ans j’ai pris des cours de musique à l’école et appris le violon et l’alto. Ça fait naître mon intérêt pour le classique. Puis au lycée j’ai suivi mes parents à Oxford, en Angleterre. Y avait une scène underground excitante là-bas, qui a donné naissance à Radiohead ou Foals et cet héritage m’a poussé à aller voir des concerts dans les clubs locaux et à écouter de la musique à guitares comme Block Party ou les Strokes. Ces deux-là étaient mes premières obsessions musicales et m’ont fait prendre une guitare. Après quelques années j’ai déménagé dans le sud de Londres pour la fac. La scène bass-music était importante là-bas et je passais ma vie en hoodie dans des bunkers de bétons miteux à écouter des gens comme Four Tet, Joy Orbison, Burial ou Mount Kimbie, me donnant le vertige à coups d’infrabasses.
Comment t’es-tu mis à composer toi-même ?
J’ai commencé à faire quelques DJ-sets dans le coin, m’abreuvant donc de plus en plus de musique. J’en écoutais tellement que j’ai fini par avoir de petites mélodies et accords qui naissaient dans ma tête. Je les ai traduite en sons via Garageband avec un micro pourri à 10$. C’est devenue notre premier EP et je suis devenu complètement obsédé par la composition et la production, obsédé par la quête de nouveaux sons qui claquent et de beats qui groovent.
Ça vous rend malades d’être comparés constamment à Wild Beasts ?
Oh, c’est toujours plutôt agréable d’être comparé à un groupe qui marche bien. On essaye de se concentre sur le fait de faire un truc qu’on aime et qu’on estime intéressant, avec un peu de chance un jour notre musique ne sonnera plus que comme du Glass Animals !
Vous vous sentez proches d’autres petits groupes locaux ?
On a assez peu d’occasions de connaître bien d’autres groupes, la plupart des jeunes groupes anglais sont à Londres et nous vivons à Oxford. Mais écoutez Slime, un mec très cool avec de vrais bons morceaux.
Vous venez de faire votre premier concert en France (en ouverture du festival Fireworks!), c’était comment ?
Énorme ! Le Point FMR est une salle vraiment chouette avec une grande scène donc j’ai pu déployer mes pas de danse foufous. La foule était plus nombreuse, plus dansante et plus chaleureuse que tout ce que nous avions imaginé. C’était fun de faire la fête avec vous, on remet ça bientôt.
Vos plans pour l’année à venir ?
On a un ou deux morceaux qui arrivent dans les prochaines semaines, gardez les yeux ouverts, puis une tournée européenne qui devrait nous faire repasser par Paris.
Ton morceau préféré de tous les temps ?
C’est dur ça. “Venus in Furs” du Velvet Underground fait partie des candidats au titre. Si simple et avec pourtant l’équilibre parfait entre beauté et attitude.
Ton morceau fétiche du moment ?
“Zodiac S**t” de Flying Lotus. C’est juste magnifique, non ?
Le morceau dont tu es le plus fier ?
C’est celui qui arrive, je crois qu’on progresse !
Propos Recueillis par François Blanc