En direct du Weather Winter
UPDATE : Retrouvez toutes les vidéos de l’édition sous ce lien via Arte Live.
Ce matin, la tête encore un peu embuée, le but est simple : essayer de commencer la semaine comme si le weekend avait été reposant, très reposant, très calme. La bonne vieille méthode Coué le lundi au réveil : « Je pète la forme. Absolument, je pète la forme ». Prendre ensuite le métro et se souvenir que l’avant-veille, la ligne 7 était bondée et que l’on se ruait vers la Porte de la Villette. Un petit gars surexcité tenant un saucisson à bout de bras beuglait alors à qui voulait l’entendre « After du Salon de l’Agricultureeee, Weatheeeerrr ». Ça nous avait fait rire. Arrivés peu après sur le site sans encombre, nous avions été soulagés de voir que la file avançait relativement vite, qu’il n’y avait pas trop de queue aux toilettes, que des casiers étaient à disposition pour nos manteaux…bref, que l’orga’ était bien en place. Le Weather Winter commençait bien et nous encourageait dans l’idée qu’on allait dépenser notre énergie pour la bonne cause, en profitant au maximum de la musique.
En y repensant, on s’est quand même sacrément vite mis dans l’ambiance, happé en un rien de temps par les basses de Behzad & Amarou sur la scène 1, la plus grande. Fin de set pour les deux amis pendant que la salle n’en finit plus de se remplir et se prépare à accueillir Kenny Larkin, la légende made in Detroit. En face, Lowris commence sa messe. Entre les deux, un espace-tampon où squattent quelques gens perdus qui ne se comprennent pas au téléphone, et entrent dans des conversations surréalistes qu’on ne retranscrira pas ici par respect pour la mémoire d’André Breton.
Mais le temps passe beaucoup trop vite, et c’est déjà Point G qui commence son live. On note le déhanché sympathique de notre Gregory qui nous a joué avec amour son dernier LP #6, house et pêchu, recevant un accueil digne de ce nom. La minimale de Raresh prend la relève alors qu’on court écouter la fin de François X et le début du live de Robert Hood, qui fêtait il y a peu les vingt ans de son label M-Plant et qui nous a fait entendre ses plus grandes productions. Un petit groupe devant nous est resté un bout de temps persuadé que c’était Zadig qui jouait (cruelle interversion de timetable).
Un petit bout de DJ Deep et on fonce au premier rang de la salle opposée pour la performance analogique de Mathew Jonson et des Suédois de Minilogue : il faut dire qu’ils ne passent pas souvent tous les trois et il ne faut pas rater ces soixante courtes minutes. Résultat : c’était encore mieux que ce que l’on s’était imaginé. Hypnotique. Emotion aussi quand Laurent Garnier prend les commandes juste après, et commence un set techno à souhait. Vu qu’Arte filme une partie de la soirée, on se dit qu’on pourra visionner plus tard ce qu’on aura loupé et qu’on peut décompresser un peu dehors avec le Camion Bazar qui a invité La Mamie’s à passer des disques.
Dans l’autre salle, Zadig (le vrai) a déjà terminé et on se poste devant Derrick May, on nous a affirmé qu’il y avait eu une petite coupure l’électricité du côté de chez Laurent Garnier, petit moment de solitude durant lequel tout le monde a eu très peur de voir disparaître « Papa ». Mais non, le revoilà déjà reparti de plus belle, et qui enchaîne des sons à présent plus fruités qu’au début. Bizarre, il pleut de plus en plus à l’intérieur des salles…
Il est huit heures du matin, la lumière du jour pénètre déjà dans la galerie, alors que Derrick May clôt cette longue nuit. C’est où l’after ?
Tiens, au fait, il nous reste encore plein de tokens dans les poches…on essayera de les refiler cet été, sur un malentendu ça peut marcher, non ?
Meilleur moment : Quasi certains d’avoir vu Laurent Garnier danser avec nous dans la fosse. Et on peut regarder les vidéos de la soirée en replay sur le site d’Arte.
Pire moment : Entendre une goutte de condensation/transpiration tomber dans sa pinte de bière fraîche avec un petit ‘ploc’ dédaigneux et sale.