Spotify rend hommage à Serge Gainsbourg pour les 30 ans de sa disparition avec un nouveau podcast en quatre épisodes dédié à son héritage dans la musique électronique. Vitalic, Chloé, Jacques ou Bob Sinclar y racontent leur propre histoire avec l’homme à la tête de chou.
Le 2 mars 1991, Serge Gainsbourg décédait des suites d’une ultime crise cardiaque à Paris. 30 ans plus tard, son héritage reste celui d’un héraut de la culture française plébiscité par toutes les générations. Auteur-compositeur-interprète, les talents de Gainsbourg sont multiples, il s’essayera ainsi également à la peinture et au cinéma. En musique, son influence sur la pop française actuelle est indéniable et immense, mais également – et on le sait moins – sur la scène électronique, auquel Spotify rend hommage avec un nouveau podcast intitulé Gainsbourg, l’héritage électronique.
« Mon père aurait été hyper ému de l’importance qu’on lui donne dans cette scène. » – Charlotte Gainsbourg
Produits par Warner Chappell et GUM, et réalisés par le programmateur du Rex Club Antoine Molkhou, quatre épisodes de moins de 20 minutes sont à écouter avec les contributions d’artistes renommés de la scène électronique française : Bob Sinclar, Yelle, Chloé, Jacques, Vitalic et Flabaire. Toutes et tous revendiquent leur filiation et leur intérêt pour l’artiste. À travers des interviews croisées et des extraits musicaux, ils évoquent l’influence de père de Melody Nelson sur leurs débuts, leur musique et leurs œuvres en général. À l’AFP, sa fille Charlotte Gainsbourg a également commenté : « Mon père aurait été hyper ému de l’importance qu’on lui donne dans cette scène« .
« C’est probablement le premier représentant de la French Touch. » – Yelle
Serge Gainsbourg en chiffres
Spotify révèle pour l’occasion plusieurs statistiques intéressantes de l’écoute de Serge Gainsbourg sur la plateforme. En solo, les titres phares des années 60 et 70 restent les plus appréciés sur la plateforme de streaming, sa chanson la plus écoutée étant « Bonnie & Clyde » (1968) avec Brigitte Bardot, suivie de « Je suis venu te dire que je m’en vais » (1973), « La Javanaise » (1962), « L’anamour » (1968) et enfin « La chanson de Prévert » (1961). En effet, les chansons des 50s sont marquées par des sonorités assez datées qui peuvent constituer un repoussoir. De même, les années 80 sont moins productives pour celui qui se surnommait alors Gainsbarre.
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Gainsbourg a également su s’exporter en dehors de l’Hexagone. Hors France, les pays où on l’écoute le plus sont, dans l’ordre, les États-Unis, la Belgique, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Autre fait marquant des statistiques, Serge Gainsbourg plaît à toutes les générations : même si les 35-44 ans représentent la tranche d’âge qui écoute le plus l’artiste (22%), les 18-24 ans suivent avec 17% de part d’écoute, au même niveau que les 45-55 ans, puis les 25-29 ans à hauteur de 15%. Enfin, Gainsbourg totalise 261 217 001 écoutes de ses chansons sur Spotify dans le monde entier en date du 11 février 2021.