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15 décembre 2020

Violences sexuelles dans la musique : Mediapart révèle 2 grandes enquêtes accablantes

par Léonie Ruellan

Mediapart a publié hier soir un dossier de deux enquêtes : « Musique: l’industrie qui n’aimait pas les femmes » et « Violences sexuelles: à Strasbourg, le patron du label Deaf Rock mis en cause« . Menées sur la base des témoignages récoltés par l’initiative #MusicToo, ces enquêtes révèlent des faits accablants de sexisme et d’harcèlements sexuels envers les femmes dans l’industrie musicale. 

Cyberharcèlement, attouchements, blagues déplacées, abus d’influence et de pouvoir… Dans son enquête « Musique: l’industrie qui n’aimait pas les femmes« , Mediapart compile des témoignages anonymes, relatant des faits de violences sexistes et sexuelles qui touchent toutes les strates de la filière musicale, dans toutes les villes et dans tous les styles musicaux.

 

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302 témoignages

L’enquête tire ce constat : « La précarité des répondantes saute aux yeux : nombre d’entre elles sont stagiaires, services civiques, intermittentes en quête de travail, dans un milieu où la concurrence est rude et où il est difficile de se faire une place. L’épidémie de Covid-19 a encore fragilisé ces professions. » Emmanuelle Piet, présidente du Collectif féministe contre le viol, explique à Mediapart : « Ce ne sont pas des filles qui sont connues, qui ont des hauts salaires, qui se font agresser. Là, on a plutôt affaire à des gens qui découvrent le monde du travail et à qui on explique qu’en fait, c’est comme ça que se passe le boulot. »

« Ce ne sont pas des filles qui sont connues, qui ont des hauts salaires, qui se font agresser. » Emmanuelle Piet, présidente du Collectif féministe contre le viol

Ces récits compilés ici font partie des 302 témoignages envoyés au collectif français et anonyme #MusicToo, qui a mené du 18 juillet au 30 septembre 2020 une campagne de récolte de témoignages. Certains de ces témoignages ont déjà été mis au service d’enquêtes journalistiques, comme celle du média StreetPress qui en publiait une en octobre dernier sur le rappeur Retro X, accusé d’agressions sexuelles par huit femmes.

 

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Un patron de label de rock strasbourgeois dans le viseur

La seconde enquête publiée hier par Mediapart, réalisée conjointement avec Rue89 Strasbourg, se penche sur les récits « des comportements déplacés, voire violents, à caractère sexuel, qui se seraient produits entre 2015 et 2019 : propos sexistes, drague répétée, baisers décrits comme forcés, relations sexuelles où le consentement ferait défaut, de la part de Julien Hohl, 36 ans, figure emblématique d’un label qui fait référence dans le rock indé français, salué par la presse et qui a acquis une notoriété nationale. » Julien Hohl est le patron et cofondateur du label strasbourgeois Deaf Rock.

Ces enquêtes, dont l’accès est réservé aux abonnés, sont à lire sur mediapart.fr.

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