« Ces hooligans russes en short moulant, bananes et muscles de PD (« batty boy » de VO, une expression trĂšs pĂ©jorative en JamaĂŻque, pays qui, pour rappel, peut condamner les rapports homosexuels de 10 ans de prison), haha, j’aurais plus peur de me faire pincer le cul ! », a tweetĂ© Liam Gallagher le week-end dernier. Il s’est rapidement excusĂ© et a supprimĂ© ce message homophobe. Sauf qu’internet n’oublie pas. Et Kasper NĂžrlund, un artiste danois, encore moins : il s’amuse Ă  se faire tatouer des tweets effacĂ©s par leurs auteurs. De Liam Gallagher et ses « PD » hooligans Ă  Justin Bieber assumant un peu trop frontalement sa consommation de cannabis, en passant par une horrible dĂ©claration de Cee-Lo Green sur le viol (« les femmes qui se sont vraiment faites violĂ©es s’en souviennent » Ă©tait la conclusion d’une conversation oĂč le rappeur assurait qu’un viol n’en Ă©tait pas un si la victime Ă©tait inconsciente)… Le monde de la musique n’est pas Ă©pargnĂ© par les opinions choquantes ou les avoeux gĂȘnants ; le corps de Kasper NĂžrlund non plus.

« Il ne s’agit pas d’une attaque personnelle envers Liam Gallagher. Si une cĂ©lĂ©britĂ© tweete une dĂ©claration qu’il ou elle efface ensuite, elle est qualifiĂ©e pour mon projet Tweettoo« , explique l’artiste. Â«Â Le projet Tweettoo est un work-in-progress artistique qui explore la combinaison des cĂ©lĂ©britĂ©s et des rĂ©seaux sociaux. Tout le monde peut dire quelque chose d’offensant sans trop y rĂ©flĂ©chir et regretter ensuite, mais quand vous le faites sur internet cela restera pour toujours. Comme un tatouage. MĂȘlez ça avec une audience d’un million de followers et la situation peut rapidement devenir hors de contrĂŽle ». Difficile de ne pas penser Ă  Ten Walls qui a dĂ©truit sa carriĂšre avec des propos homophobes ou Ă  Azealia Banks dont les concerts de cet Ă©tĂ© ont Ă©tĂ© annulĂ©s suite Ă  son agression (homophobe, encore) de Zayn Malik sur Twitter. Mais aussi Ă  Rihanna, obligĂ©e d’effacer un message trop politique pour sa carriĂšre pop : la chanteuse avait en effet partagĂ© le hashtag #FreePalestine. Bref, il n’a jamais Ă©tĂ© aussi facile de s’exprimer, et aussi de se planter, mais pour ce Danois un peu foufou il n’y aura aucun retour en arriĂšre.