Tsugi Podcast 586 : IMOGEN
Dernière sensation de la scène britannique et résidente du club Fabric et de la radio NTS, IMOGEN s’est illustrée en duo avec Ben Pest sur la dernière compilation de Lobster Theremin, PLUR, avec le titre « Octurnal ». Parce qu’elle est l’une des DJs les plus prometteuses de la scène électronique anglaise actuelle, nous lui avons demandé un mix exclusif pour mieux la découvrir.
En parlant avec d’autres artistes, certains racontaient que la quarantaine leur a permis de découvrir et tester de nouvelles expériences musicales. Qu’en est-il pour toi ?
Je m’adapte en composant de la musique qui n’est pas aussi orientée club que mes autres chansons. Être confinée me permet aussi écouter plus d’album.
Qu’est-ce qui t’as amené à la musique électronique et à la mixer ?
J’habitais à Southampton et je sortais là-bas quand j’étais encore très jeune, beaucoup de mes amis faisaient de la musique et j’avais plein d’idée à ressortir. J’ai donc appris à produire de la musique moi-même, puis je suis partie étudier à Londres à l’âge de 16 ans. C’est à partir du moment où j’ai déménagé dans cette ville que tout s’est accéléré.
L’un de tes premiers gigs était dans la salle Säule au Berghain de Berlin, qui est la salle expérimentale du club. Comment ce lieu mythique t’as impacté et a influencé ta conception de la musique ?
C’était vraiment génial parce que c’était mon premier gig à l’étranger. À Säule, j’ai joué différents styles de musiques parce que c’est très libre, à la différence de la salle principale et du Panorama Bar. L’ambiance avec la foule très ouverte le permet. Ça reste à ce jour l’un de mes shows préférés.
Tu disais dans une interview : « J’ai été influencée par des personnes comme Bjarki ou Paula Temple […] parce qu’elles avaient un concept derrière leur musique ». Quel est le tien ?
Je pense que ça dépend un peu du contexte. Par exemple, en ce moment je suis assez inspirée parce qu’on est dans une crise et on ne peut pas sortir de chez soi. Je ne peux pas m’exprimer en mixant devant un public, donc je m’inspire des éléments qui m’entoure, sur ce que je vois à la télé et les choses qui m’affectent négativement comme le changement climatique ou comment je me sens sur le moment.
Récemment tu as participé à la compilation PLUR de Lobster Theremin avec le titre « Octurnal ». Comment ça s’est fait et qu’est-ce que tu en retiens ?
J’ai fait la chanson avec un ami à moi, Ben Pest. On a fait un EP ensemble et on a décidé de la mettre dans la compilation parce que les recettes vont à des œuvres de charité et aux artistes en difficulté à cause de la situation.
Qu’est-ce que ça fait d’être résidente du club Fabric à Londres, qui d’ailleurs n’est pas passé loin de la fermeture définitive en 2016 ?
C’est génial ! Cela faisait des années que je rêvais de jouer dans ce club. Mais je n’avais pas encore 19 ans. Heureusement, ils ont changé les règles [il fallait auparavant avoir minimum 19 ans pour jouer dans ce club, ndlr] ! Dès que j’ai commencé à jouer là-bas, ils m’ont directement demandé d’être résidente. C’était très sympa et on s’entend bien. Aujourd’hui, je leur apporte des artistes avec lesquels j’aimerais jouer, ils sont très ouverts à ce genre de choses.
Tracklist du podcast
1. The Fear Ratio – A406
2. ADJ – Cellular Transmissions
3. Djedjotronic – Global Survelliance
4. Ben Pest – The Fuzz
5. The Advent – Stasis V2
6. Cisco Ferreria – Womans Scent (Hertz Remix)
7. Radioactive Man – Night Bus to Nowhere
8. Serge Greyzel – In Between
9. Deapmash – Warfare
10. Marshall Maters A.K.A Marc Arcdipane – Hustler For Life (JASSS Remix)
11. Kontian – Spitting Blood
12. Nitzer Ebb – Join In The Chant (Slam Remix)
13. Michael Burkat – Novelty
14. IMOGEN & Ben Pest – Henry
15. Cadans – Uncuttable
16. Rove Ranger – Secrets We Kept
17. Invexis – Calypso
18. Joe Farr – Slayer
19. Clouds – Opera 2001
20. The Advent – L.U
21. Robodrum – Nightmare
22. Jokasti & Nek – Grained