Cette fille a le profil parfait pour nous réjouir. Multi-culturelle (ses origines sont à la fois chinoises et danoises), Linkoban a grandi dans les quartiers difficiles de Copenhague, ce qui lui a permis de jouer les éponges artistiques. Élastique, rebondissante, cette incontrôlable animal de scène fera autant penser à M.I.A. qu’à Buraka Som Sistema, Diplo ou Wiley. Pas la peine de vous faire suer à la coller dans une case, cette personne est une vigoureuse sauterelle qui fera son chemin toute seule. Et même si elle se déclare en pleine quête expérimentale de sa place dans ce monde 2.0, on aime déjà la regarder courir partout à essayer de la trouver.

Avant d’aller s’en prendre plein la tronche au festival Europavox dès demain, il serait donc de bon ton d’écouter le podcast qu’elle nous a contacté, et qui devrait satisfaire les aficionados de ses EPs, Volcano et The Pomelo Edition. Linkoban est visiblement un aimant à bon son, sans filtre de genre, et représente finalement assez bien sa génération. Les fans de hip-hop qui restent conquis par « Intergalactic » des Beastie Boys mais qui s’envoient un petit AlunaGeorge de temps en temps entre deux morceaux de dubstep ou de hip-hop instrumental devraient être conquis. Mais si vous aimez la linéarité, ce podcast risque de vous faire perdre l’équilibre : ça tombe bien, c’est exactement ce qu’elle veut.

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En concert le 5 juin au festival Europavox

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