Extrait du numĂ©ro 96 de Tsugi (octobre 2016) 

« Que puis-je dire ? J’ai mis une chanson sur SoundCloud, mon nom est Lully… Pourquoi vouloir en savoir plus ? » Quand on cherche Ă  enquĂȘter sur Lully, trĂšs Ă©nigmatique nouvelle sensation de l’Internet (est-ce une femme ? Un homme ? Un groupe ? De quel continent ?), on se retrouve Ă  chatter une heure sur Facebook avec cet artiste sans visage mais qui prend le temps de discuter, probablement depuis Londres. « Je suis fan de Roland Barthes », « j’aime bien Ă©couter PC Music mais pas plus de dix minutes, overdose de sucre » puis un rĂ©cit, en français dans le texte, sur son oncle parisien qui vit impasse de l’espĂ©rance, voilĂ  ce qu’on apprendra en vrac. Lully, qui envoie aussi aux journalistes un poĂšme Ă©crit sur le compositeur baroque Ă  qui il/elle a chipĂ© son nom, n’a publiĂ© qu’un morceau, mais quel morceau. Un tube pop bubblegum et futuriste (rappelant PC Music, donc), breakĂ© dans tous les sens, portĂ© par des voix pitchĂ©es (pratique pour le voile de mystĂšre) et au petit cĂŽtĂ© funk patchwork qui n’aurait pas dĂ©plu Ă  l’ArlĂ©sienne Jai Paul. « Slow D’s » sort chez Aesop (Klyne, SOHN, etc.) et on en veut plus, plus vite.