🗞 Tsugi 142 : MUSIQUE & DROGUE, histoires stupéfiantes, disponible partout
Tsugi 142 : MUSIQUE & DROGUE, histoires stupĂ©fiantes, maintenant en kiosque et Ă la commande en ligne. Edito et sommaire.Â
C’est une histoire vieille comme le monde. On la lira dans ce numéro. Les psychotropes ont depuis toujours été utilisés en lien avec la musique pour atteindre de nouveaux niveaux de conscience. Est-ce qu’un chaman en transe après avoir pris de l’ayahuasca ressent la même chose qu’un raver sous ecstasy? Ce numéro qui plane assurément très haut fournira quelques éléments de réponse, mais sans jamais sortir de son corps et quitter de vue les ravages que peut causer le rapprochement explosif entre drogue et musique, de l’héroïne consommée par les jazzmen du milieu du XXe siècle à l’abrutissante kétamine des teufeurs actuels. Que l’on soit sur ou devant la scène, les effets dramatiques sont les mêmes. C’est donc en toute conscience et objectivité que nous avons voulu explorer les récits heureux et malheureux de ces liaisons dangereuses qui ont profondément bouleversé la musique populaire, au point d’être souvent à la source de nouveaux styles : le rock psychédélique aurait-il existé sans LSD? Le reggae sans ganja? Pas besoin de donner la réponse. Pourtant, malgré cet enracinement dans la culture actuelle, il reste toujours difficile par exemple de lancer un débat national sur l’usage du cannabis sans susciter des crispations. Les générations d’hommes et de femmes politiques se succèdent sans faire tourner le joint de la légalisation. Enfin en public. Mais cet hallucinant Tsugi est aussi très spécial, car après des mois d’arrêt brutal, il marque également nos retrouvailles avec nos amis les festivals, et bientôt les clubs, dont la réouverture est prévue pour le 9 juillet. Même si à l’heure où l’on écrit ces lignes, beaucoup de zones d’ombre demeurent sur les conditions du déroulement des concerts «debout » à l’intérieur. Si nous ne sommes pas sûrs d’avoir tout compris, ne boudons pas le plaisir de reprendre le chemin du dancefloor. Dommage qu’il y ait toujours, comme on vient de le voir à Redon lors de l’hommage à Steve Maia Caniço, un distinguo dans la fête, et dans la considération portée à ses acteurs, par celles et ceux qui nous gouvernent. Cet été, soyons toutes et tous des cigales, d’accord, mais en gardant le poing levé bien haut. Vive la teuf libre!
Patrice Bardot
SOMMAIRE
- Playlist : Les chansons antidrogues valent t’elles les chansons pro-drogues ?
- Reportage : DJ Goce au cœur du rap macédonien
- EnquĂŞte : Musique et psychotropes dans les rituels traditionnels
- Analyse : Quand la kétamine pourrit la musique
- Interview : Sparks
- Histoires stupéfiantes : Harry Jacob Anslinger, chasseur de jazzmen, Hank Harrison et le LSD, Madchester sous drogues, Summer of Love & ecstasy….
- Les inspirations de Irene Dresel
- Le débat : Darkside
- Une nuit avec Mila Dietrich
- Outro : Gaspar Claus