Tom of England : son premier album entre indie et musique électronique
Pourquoi choisir un style musical quand on peut en explorer plusieurs ? Tom of England alias Thomas Bullock présente aujourd’hui son premier album Sex Monk Blues qui sort sur L.I.E.S Records. Il est déjà connu pour avoir été membre de plusieurs groupes dans les années 90 comme Tonka Hi-fi en Angleterre, Wicked Sound System à San Francisco ou encore le duo disco viking Rub n Tug à New York City. Il a également collaboré avec DJ Harvey sur plusieurs disques. Ces dernières années, Bullock a sorti ses propres productions en tant que Tom of England. Sex Monk Blues, son premier album de six titres, est enregistré en collaboration avec le chanteur René Love et l’ingé son CheBon Littlefield (qui a déjà travaillé avec le duo français Bot’ox).
Un véritable petit ovni musical. À la croisée des chemins entre plusieurs styles, il n’est pas vraiment possible de classer l’album dans un seul type de musique en particulier. Certains morceaux ont une grosse influence électronique comme « In Your Town » avec toutes ses sonorités synthétiques. Alors qu’au contraire, d’autres sont dans un style beaucoup plus rock comme au début de « Sniffin In The Griffin » qui sonne carrément punk. Un titre détonnant avec un solo de saxophone qui accompagne parfaitement la voix perçante de René Love. Dans cet album, chaque morceau semble explorer un pan différent de l’univers musical. « Be Me » est la quintessence de cette idée de mélange. Appuyé par une batterie omniprésente qui impose un rythme d’enfer, ce titre combine le saxophone criard au chant de René Love puis à un moment de calme pour repartir de plus belle. Dans la même idée, « Song of The Sex Monk », sonne comme un morceau indie rock tout doux avec des vocalises et une guitare tout en reverb. Il est accompagné par une batterie très légère qui s’efface ensuite pour enchainer sur des dissonances plus électroniques. D’ailleurs pour la petite anecdote, ce titre a été la bande-originale du défilé Loewe lors de la Fashion Week de Paris en mars dernier. L’album se colture par le titre « Suspension » qui laisse littéralement le temps en suspension. Ce morceau à l’ambiance calme et aérienne semble presque pencher vers le méditatif. Il laisse l’auditeur reprendre ses esprits après ce voyage express à travers plusieurs styles musicaux. L’album est finalement un condensé de ce que représente sa ville d’adoption de New York, carrefour aux milles influences.
Sex Monk Blues en écoute juste ici :
La cover de Sex Monk Blues :