SoundCloud Premier retire une clause douteuse de son service d’auto-monétisation
C’était la grande nouvelle de ce début de mois. Les artistes indépendants allaient pouvoir monétiser leurs productions musicales directement via SoundCloud Premier, chose qui n’était jusqu’alors possible que sur invitation exclusive distribuée par la plateforme elle-même. Pour rappel, les nouvelles conditions étaient les suivantes : être majeur, avoir cumulé un minimum de 5000 écoutes sur le dernier mois et être domicilié en Angleterre, au Canada, en Australie, aux États-Unis, en France, en Allemagne, en Nouvelle-Zélande, en Irlande, ou bien aux Pays-Bas.
C’est le site The Verge qui a mis en avant quelques clauses douteuses du streameur orangé, après une enquête publiée la semaine dernière. Le célèbre service de streaming -qu’on est d’ailleurs les premiers à utiliser – a fini par supprimer ou « clarifier » quelques termes du contrat le liant à ses souscripteurs. En cause, une clause contractuelle stipulant « don’t sue« , soit, « ne pas poursuivre en justice« . Invraisemblable, mais ce n’est pas tout. Les dates de versements et pourcentages perçus par les artistes souhaitant monétiser leur musique via le programme étaient jusqu’alors variables. Pratique lorsqu’on n’a plus possibilité de poursuivre la plateforme en justice… Mais SoundCloud n’a pas traîné pour répondre à la polémique naissante. Lundi, la plateforme s’est directement défendue dans un message posté sur la partie blog de son site, visant à rassurer ses utilisateurs et à reconnaître, à demi-mots, le flou artistique du contrat :
Have questions about SoundCloud Premier monetization? We’re setting the facts straight: https://t.co/j9LztA22D0
— SoundCloud (@SoundCloud) 29 octobre 2018
Le communiqué précise que le programme est en constante évolution, gardant pour objectif d’être la meilleure solution pour monétiser sa musique, en conservant un maximum de contrôle sur ses droits. La clause polémique, stipulant l’impossibilité d’assigner la plateforme en justice, n’aurait simplement pas été mise à jour après l’ouverture du programme à tout-un-chacun. Précisons aussi que le contrat révisé n’oblige plus les artistes à verser un revenu de 100$, et s’engage désormais à respecter le versement du paiement dans les 45 jours suivant la dernier jour du mois… Tout est bien qui fini bien !