Comme tous les vendredis, c’est jour de sorties ! Alors, -vous commencez à avoir l’habitude- on se retrouve pour notre sélection des projets de la semaine. Et, on peut déjà vous dire que c’est -très- éclectique. Au programme : un nouveau mantra de la part de Mama Told Ya à travers l’EP de Schacke, le projet dansant de Kölsch et Kevin de Vries, deux unreleased de Tame Impala qui ont plus de dix ans, une dose de dopamine avec le premier album de Elha puis, une nouvelle plongée au cœur du journal intime de november ultra. Bonnes écoutes !

Schacke – Looks are deceiving MTY009

« Les apparences sont trompeuses. » C’est le nouveau mantra que Mama Told Ya a décidé de nous apprendre à travers la onzième sortie du label : le nouvel EP de Schacke Looks are deceiving. Une fois de plus, les morceaux sont très imagés et illustrent à merveille le conseil mis en valeur. À travers des sonorités techno assez dures, une dualité entre harmonies et dissonances chamaniques, un rumble constant, et la touche groovy commune aux autres artistes estampillés Mama Told Ya, Schacke raconte une histoire de distorsion de l’âme. Ces quatre titres aux multiples facettes semblent décrire à quelle point la race humaine peut être pleine de mystère : on ne connaît jamais entièrement quelqu’un. Quant à nous, notre cœur chavire à l’écoute de « Microcosmic healing », co-produit avec la mama elle-même, Anetha.

Kölsch & Kevin de Vries – Gate / Masterplan

Après Tim Engelhardt, Kölsch s’entoure de Kevin de Vries pour dévoiler le deux-titres Gate / Masterplan sur son label IPSO. À l’écoute « Gate » et « Masterplan » apparaissent comme des tracks purement club. Mais c’est bien plus profond que cela. Même si les kicks sont plutôt réguliers, profonds, et que la basse sonne sombre Kölsch et Kevin de Vries ajoutent leur empreinte techno mélodique à travers des synthés dansants, des rythmiques catchies et des mélodies lancinantes. On aurait adoré avoir plus de deux morceaux, en espérant qu’il simplement s’agit d’amuse-bouches et que d’autres vont arriver rapidement jusqu’à nos oreilles.

Tame Impala – Lonerism (10 Year Anniversary Edition / Unreleased Demos) 

Lonerism, le second album de Tame Impala a dix ans. Et comme tout musicien qui se respecte, le groupe nous avait caché des unreleased. Ce sont des années plus tard qu’il nous dévoile « Retina Show » et « Sidetracked Soundtrack ». La recette ? Celle du début évidemment. À l’écoute, les deux titres sont un métissage entre mélodies pop, soupçon de rock puis ambiances psychédéliques dans la voix, les réverbérations et les synthés analogiques. Si cette facette de Tame Impala vous manquait, ces deux tracks sont faits pour vous.

Ehla – Pause

Pause, comme le prouve le téléviseur à tube cathodique qui fait sa cover, c’est une célébration de l’esthétique rétro des années 1990. Ce premier album est une réussite pour Ehla. En 11 titres, on sent qu’elle est libre. Libre de dire ce qu’elle veut dans ses chansons, de mélanger habilement pop et sonorités électroniques, de danser puis de chanter en plein Paris, d’inviter des artistes qu’elle admire comme BRÖ… Ehla fait ce qui lui plaît. Elle a un ‘on-ne-sait-quoi’ de solaire et de spontanée dans sa voix. Coup de cœur pour « L’autorisation » et ses rythmes breakés à souhait.

november ultra – bedroom walls : le salon

En proposant une réédition de son premier album bedroom walls november ultra continue de nous ouvrir son journal intime. Après avoir visité sa chambre, l’auteure-compositrice-interprète nous emmène au cœur de son salon à travers sept nouveau morceaux. Ces titres ont été en partie créés dans l’intimité de son appartement, et ça se sent. Il y a quelque chose de très émotionnel dans sa voix et dans les thématiques qu’elle aborde. Notamment à travers le poignant « corazón caramelo » qui interroge les mutations du cœur. Récemment, elle en livrait une interprétation sublime et sans artifices chez COLORS. On a été touchés en plein corazón.