🤝 Réouverture du Hasard Ludique : « On en ressort plus soudés que jamais »
Après un arrĂŞt forcĂ©, le Hasard Ludique relance ses Ă©vĂ©nements en intĂ©rieur. Le lieu a profitĂ© de cette pĂ©riode de creux pour lancer de nouveaux projets et souder son Ă©quipe. Vincent Merlet, co-fondateur et directeur de la communication, revient sur les 18 mois Ă©coulĂ©s.Â
« Cette crise nous aura appris à questionner nos manières de faire : on a pris du recul et on s’est notamment questionné sur l’impact écologique de notre activité. »
Comment se sont déroulés ces 18 derniers mois pour vous, en termes de production, en termes de moral dans l’équipe, en termes financiers ? Comment avez-vous tenu le coup ?
Comme pour toutes les salles de concerts, l’année et demie qui vient de s’écouler a été très particulière. Les fermetures et réouvertures dans la précipitation, les reports puis annulations de dates en cascade et les multiples mesures sanitaires qui ont fait de notre métier un vrai casse-tête ont mis à rude épreuve la motivation de l’équipe. Mais on a tenu bon ! Notamment grâce au public qui a répondu présent dès nos réouvertures estivales et pour les événements qu’on a décidé de maintenir malgré ce contexte compliqué (open air, marchés de créateurs, festivals…). On a profité des périodes de fermeture pour accueillir des artistes en résidence (chose qu’on ne faisait quasi jamais, faute de temps), faire des travaux et re-questionner le projet artistique avec l’équipe. Je crois qu’on en ressort plus soudés que jamais. Côté finances, on a évité le pire grâce au soutien de la Ville de Paris, du CNM (Centre national de la musique) et des différentes aides de l’État.
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Vous rouvrez en intĂ©rieur, enfin ! Qu’est-ce que ça vous fait de vous remettre Ă bosser sur cette partie ? Qu’avez-vous prĂ©vu pour cette rĂ©ouverture et les mois Ă venir ?Â
On est surexcités ! Être privé de ce qui fait l’essence même de notre projet était très frustrant. On a tenté plusieurs expériences intéressantes de concerts assis (la série TENACES), mais cela ne remplacera jamais l’énergie d’une belle salle pleine de gens bouillants dedans ! Maintenant que les restrictions sont levées, on a prévu une programmation de concerts debout, sans masque, hyper dense sur l’automne. On est super fiers d’accueillir une trentaine de dates dont le festival Décibels Vendanges du 6 au 9 octobre qui met la jeune scène pop électro française à l’honneur, la soirée électro-féministe Au-delà du Club le 24 octobre avec en guest la DJ marocaine Glitter, la release party du quatuor franco-japonais de techno organique Days In Orbit le 28 octobre ou encore l’ovni Régina Démina dans le cadre des Femmes s’en Mêlent le 22 novembre. Mais aussi OKLOU, Tracy de Sà , Casey Lowri, Willy Mason, et beaucoup d’autres !
Qu’avez-vous appris de cette pĂ©riode de fermeture et comment cela se manifestera Ă l’avenir ?
Cette crise nous aura appris à questionner nos manières de faire : on a pris du recul et on s’est notamment questionné sur l’impact écologique de notre activité. On a toujours été sensibles à ces questions-là mais pris dans le tourment d’une inarrêtable course au volume, cela passait (trop) souvent à la trappe. Grâce à des aides, on a pu entamer des actions concrètes pour réduire notre impact en matière d’énergie, de déchets. On va continuer sur notre lancée avec la réalisation d’un bilan carbone pour identifier d’autres pistes d’amélioration.