Rencontre avec Sekuoia, le danois à suivre de près
Cela fait un moment qu’on suit Sekuoia, jeune producteur danois représenté en France par Ventura records. Il était de passage à Paris pour assurer la première partie de Superpoze à la Maroquinerie. Avant ça, il était déjà venu en France, notamment pour la première partie de Who Made Who en avril 2014 mais également pour la dernière édition des Transmusicales de Rennes. Début 2015, on vous présentait le merveilleux clip de son titre « Somewhere » qui préparait doucement l’arrivée d’un EP (Reset Heart) sorti début mars. On s’était promis d’aller à sa rencontre si l’occasion se présentait et c’est désormais chose faite. Il montait sur scène une heure après alors on ne l’a pas assailli de questions, on a préféré le découvrir tranquillement et on a bien rigolé avec lui.
Salut Patrick, pour commencer on aimerait bien savoir d’où viens ton nom d’artiste…
C’est un peu une coïncidence, mes parents voyageaient beaucoup et à la maison on avait une collection de magnets des parcs nationaux des USA. Un jour, je cherchais un nom pour mon projet et j’ai vu ce magnet du Parc National de Sequoia sur le frigo et j’ai trouvé ça cool mais j’ai décidé de l’écrire différemment pour changer. Tout ça reflète bien ma musique finalement, l’ambiance organique qu’on y trouve. Et puis je suis grand, j’ai les cheveux longs alors ça me ressemble un peu.
Quelles ont été tes premières influences musicales ?
Les premiers disques que j’ai acheté c’était sûrement un de Papa Roach ou Kid Rock. J’ai un passé un peu honteux en fait…Puis après j’ai eu une période punk avant de m’intéresser à la scène électronique. Ca a commencé avec Ratatat et Trentemøller qui m’ont vraiment beaucoup inspiré. D’ ailleurs, j’étais vraiment content de voir que Ratatat faisait son retour, j’étais là waouh trop cool ça va être dingue !
Peux-tu partager avec nous ton souvenir musical le plus fort? Un concert, une rencontre, ou même un disque ?
Si je devais parler d’un concert qui m’a vraiment transporté, tu sais le genre de concert qui n’est pas juste sympa mais dont tu ressors bouleversé, ce serait Sigur Ros à Roskilde. Il était deux heures du matin, j’étais un peu bourré mais conscient, et puis j’avais eu la patience d’attendre le concert. C’était une expérience différente, tout était tellement bien joué et émotionnellement un truc très fort s’est passé.
Quel a été ton processus créatif pour l’EP Reset Heart ? Tu avais déjà un plan en tête en commençant ou bien ça s’est fait petit à petit ?
Tout a commencé de manière acoustique, je m’enregistrais en train de jouer des accords sur une guitare hispanique. J’ai utilisé ses enregistrements pour un premier morceau, puis un second, et j’étais dans mon délire donc j’ai utilisé le sample sur tout l’ EP mais à chaque fois de manière différente. Donc voilà c’est un peu comme pour une maison, ce sample c’est la fondation. Certains morceaux étaient anciens et ça m’a permis de les retravailler pour en faire de nouvelles choses. C’était un bon moyen de les ressortir du placard et d’en faire quelque chose pour ce nouveau chapitre de ma vie. Je voulais aussi jouer plus de lives avec mes deux potes musiciens donc la construction de cet EP c’est aussi fait dans cet optique.
Ce n’est pas la première fois que tu viens à Paris, on se souvient notamment de ton passage remarqué aux Transmusicales de Rennes en décembre dernier. T’aimes bien venir jouer ici ?
Ouais carrément mais comme je viens seulement pour une courte durée, j’ai juste fait les trucs touristiques. La dernière fois je suis venu seulement deux jours mais c’était très agréable, on a vu Notre Dame et la Tour Eiffel, les basiques à faire je pense. Cet été, on prévoit de venir plus longtemps. Sinon, j’ai aussi été à Bordeaux et j’ai bien aimé. D’ une manière générale, j’aime bien l’atmosphère, la culture.
Bonne nouvelle, après ces quelques questions, on a proposé à Patrick de préparer un podcast et il était partant donc restez à l’affût, ça arrive bientôt !