Affiches, vêtements, instruments, vinyles rares, bibelots et autres objets à valeur sentimentale : la collection de souvenirs de Joy Division de Peter Hook va être mise aux enchères. L’occasion de s’offrir un bout de l’histoire du post-punk et de la new-wave, ou, au pire, le catalogue de la vente (17£ et dédicacé), dans lequel l’ancien bassiste de Joy Division et New Order raconte l’histoire des dites-reliques. Pas sûr cela dit que le bouquin soit rempli de bons sentiments et de déclaration d’amour à ses anciens camarades. Rembobinons : après la mort en 1980 de Ian Curtis, le chanteur de Joy Division, les trois autres membres du groupe créent New Order. Peter Hook quitte la formation en 2006 et poursuit une carrière solo. En réaction, le groupe se dissout, mais renaît de ses cendres en 2011 avec Bernard Sumner et Stephan Morris, les anciens membres de Joy Division, Gillian Gilbert, qui faisait déjà les claviers en concert à la grande époque, Phil Cunningham à la guitare et Tom Chapman à la basse. Peter Hook, lui, n’était pas invité et l’a appris, comme tout le monde, à la radio – ce qu’il a évidemment très mal pris. S’en suivent une série de procès, pour savoir qui a vraiment le droit d’utiliser les « marques » New Order et Joy Division, avec règlements de compte par voie de presse. Sale affaire.
« J’ai vu la maison de Ian Curtis être vendue, sa table de cuisine. Les gens deviennent fous pour ça, et je suis comme un roi dans son château en train de compter son or, raconte-t-il à Rolling Stone. « C’est juste bizarre quand vous vous dites « Mais qu’est-ce que tu fais à ne pas lâcher Joy Division ? » J’ai réalisé que la relation que j’ai pu avoir avec les membres du groupe n’allait jamais revenir, et que je m’accrochais à ces souvenirs pour de mauvaises raisons ». L’aigreur des uns faisant le bonheur des autres, tous ces témoins du groupe aussi culte qu’éphémère (trois ans d’existence seulement pour deux albums mythiques) seront à portée de main le 2 mars sur Omega Auctions.
