Oui, Bob Sinclar est le roi du confinement
Pour tromper l’ennui, coincé chez lui, Bob Sinclar offre une heure de DJ set chaque jour sur sa page Facebook. Surprise : le DJ se lâche et livre des sets aussi efficaces que rafraîchissants. Et s’il était celui dont on a le plus besoin, à l’heure actuelle ?
Depuis le début du confinement, Bob Sinclar se met aux DJ sets depuis chez lui. Une heure de mix en direct sur sa page Facebook, chaque jour, de 14h à 15 h (ce qui vous laisse tout juste le temps de basculer sur le Maison Tsugi Festival dès 15h). Chaque mix a une thématique : une heure de french touch, de house, d’afro, et ainsi de suite. On ne peut pas dire que le producteur de « Song Of Freedom » soit subitement redevenu underground, les titres sont souvent des classiques, sans grosse prise de risque. Mais il faut bien admettre que la qualité est là. Bien sûr, Bob Sinclar connaît son sujet, il reste un digger passionné avec 35 000 disques à disposition. Mais surtout, il n’a rien perdu de son talent de DJ depuis l’époque où il était résident des Bains Douches, il y a déjà plus de vingt ans. Les transitions sont fluides, et chaque set s’avère être remarquablement efficace.
David Guetta avait bien réussi à créer la surprise en 2015, avec son Essential Mix pour la BBC 1 (tout en retombant dans ses travers récemment avec son track hommage à la techno de Detroit). Alors pourquoi pas Bob Sinclar, lui qui a été l’un des pionniers de la french touch ? D’autant plus que le DJ était déjà revenu à ses premiers amours house il y a un peu plus d’un an à l’occasion d’une soirée nommée House Music History.
Bien sûr, on retrouve la marque de fabrique du Français : ces commentaires un peu étranges, à la limite du gênant mais au final très drôles et qu’on se surprend à attendre avec impatience. Ces « tout le monde, tout le monde » lors d’un drop, ces déhanchés qu’on sent incontrôlables, son accent anglais façon Afida Turner… Mais après tout, est-ce que ce n’est pas aussi ce qu’on attend tous de Bob Sinclar ? Ils sont le signe de la sincérité totale de l’artiste. Il s’amuse, tout simplement, en partageant ce qui lui plaît et surtout sans trop se prendre au sérieux. Le résultat, il faut l’avouer, est très rafraîchissant, et on passe tout simplement un bon moment. Cette bienveillance dont il déborde, n’est-ce pas ce dont on a le plus besoin pour supporter le confinement ?