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30 juin 2014

On y était : les Bains Numériques à Enghien-les-Bains

par rédaction Tsugi

Une semaine pile poil avant la fête de la musique il était déjà possible de se rassasier les oreilles à peu de frais. Et comme bien souvent désormais, cela se passait au delà du périphérique, éliminant du coup un public parisiano-centré qui ne nous a pas manqué plus que cela d’ailleurs. Pour ceux que cela n’effraie pas, la ville d’Enghien-les-Bains est un endroit assez unique, sorte de station thermale avec son lac, son casino, ses hôtels de luxe, mais coincée entre les cités du 93 et du 95. Tous les deux ans, c’est là que se tient le festival des Bains Numériques, dédié à toutes les formes d’arts codés avec des 1 et des 0. La musique y tient une place importante notamment avec la soirée sur scène flottante qui en constitue le point d’orgue.

Désolé pour Joakim qui mixait en début de soirée, mais nous sommes arrivés juste au début du live de l’anglais Actress. Pas de chichis, un simple live laptop-contrôleur, dont la première demi-heure s’avérait très downtempo et expérimentale. A tel point que certains dans le public, des riverains venus en curieux, nous demandaient “savez vous à quelle heure commence le concert ?”. Il nous fallait alors leur expliquer que le gars derrière son mac et faisant de la musique bizarre était bien la première tête d’affiche de la soirée. Puis Actress se décida à lâcher enfin un pied, pour des tracks lorgnant vers la chicago house, pour le plus grand bonheur du jeune public, qui n’attendait que cela. Mais cela ne durait pas, et le live se conclut sur de l’électro-dub-drone-et-plus-encore dont lui seul à le secret.

C’est donc dire si Jackson and his Computer Band était attendu comme le messie. Avec ses cheveux blonds péroxydés en pétard, sa combinaison scénique entre motard et cosmonaute et sa machinerie imposante il était d’ailleurs tout à fait crédible dans ce rôle. Si l’on ajoute à cela le survol simultané du lac par un zepellin, nous nous retrouvions projetés dans une ambiance rétro-futuriste parfaitement adéquate avec la musique du bonhomme. Jouant essentiellement les morceaux de son dernier opus “Glow”, il fit l’impasse sur les phases les plus pop pour se concentrer sur les titres les plus efficaces, ayant compris que le public attendait d’en découdre. Le live de Jackson montait en pression au fur et à mesure que la nuit avançait, démarrant électro/idm, déviant vers des basses dubstep puis techno avant un final encore plus énervé (voir vidéo ci-dessous). Et toujours avec ses constructions barrées et ses sonorités faussement rétros qui ont assis sa réputation. Le show de Jackson fût impressionnant tant sur le plan musical que scénographique, les spectateurs en ayant enfin pour leur argent – enfin presque, l’événement étant gratuit. (Nicolas Bresson)

Meilleur moment : l’arrivée du zeppelin au dessus de la scène d’Enghien. Après Air Force One au Weather Festival, il va être compliqué de faire mieux pour les organisateurs. A moins de dénicher un ovni…

Pire moment : Se paumer dans Argenteuil au retour car on avait eu la bonne idée de bouger en vélo pour esquiver les grèves SNCF.


Jackson and his Computerband live aux Bains… par bressoni

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