On y était : le MEG Montréal, jour 1
Montréal, 20h30. Après une mise en jambe au Sala Rossa à coup de pop-folk bien calibrée, on se dirige vers le Divan Orange, toujours sur le boulevard Saint Laurent, pour prendre la température du MEG après une première semaine de festivité.
Et c’est Gulf Stream qui ouvre le bal. Le duo, armé d’électribe, MPC et autre TR-8, distille une techno ambient toute en mélodie. Subtilité rythmique, bonjour! Des sonorités analogiques pour un début de set tout en retenue, mais d’une efficacité sans conteste. Après tout, pourquoi sortir les gros kicks et l’artillerie lourde quand la mélodie à elle seule porte ses fruits ? Après une épopée d’une heure et demie qui finira sur une techno des plus joliment cadencée, ils laissent place à Melodule.
Le Canadien nous sert une techno parfois à la limite de l’électro-pop, flirtant avec le glitch sans jamais tomber dans ses travers les plus absurdes. Une techno dansante, vibrante, assaisonnée. Melodule aussi travaille sur de l’analogique; la moiteur des sons se fait revigorante pour les rares corp fatigués. Le Divan Orange se réveille doucement mais sûrement, rythmée par les vrombissements de sa basse soutenue et galopante.
La dernière ligne droite s’amorce, et c’est Grolj qui se charge d’abasourdir les derniers accros du dancefloor. De la deep-house groovy à la techno plus froide, on a du mal à le faire entrer dans une case. Ce qui est sûr, c’est que ça sent le Grolj. On ne tiendra pas jusqu’au bout (jetlag, quand tu nous tiens) mais il aura fait le job avec brio, au moins jusqu’à notre départ. (Pierre-Louis Hahn)