Il est toujours courageux de faire l’analyse critique d’un groupe connu, reconnu et apprécié tel que Noisia, car on s’expose aux foudres des fans inconditionnels, si jamais on ose dire des choses pas bien.

Il est déjà heureux de lire que Tsugi s’intéresse à la bass music et à un groupe talentueux comme Noisia qui a certainement changé la donne, en apportant des sonorités plus dures, plus travaillées (comprendre qu’ils créent leurs sons et n’utilisent pas que les CDs de sample de chez Beatport). Bravo donc à Tsugi pour la mise en avant de ce groupe, bientôt on parlera peut-être de hardcore (oui on peut toujours rêver).

Lire « Noisia a 10 ans, file un vieux morceau et enclenche un concours »

Maintenant, il est assez réducteur de dire « qu’avant ils faisaient de la drum and bass », car pour info ils en font encore seuls ou alors en collaboration, notamment avec les prolifiques artistes de Black Sun Empire ou encore Evol Intent, pour ne citer qu’eux.

Ensuite, il est risqué et très pédant d’utiliser le « qualificatif » de brouillon pour leur dubstep car c’est faux, subjectif et sujet à interprétation, sachant que le son de Noisia une fois sorti du studio est l’un des plus propres et des plus puissants, encore faut-il pour cela écouter leur musique sur autre chose que son iPod ou ses enceintes Mac… Ou alors argumenter un peu plus car présenté comme cela, l’auteur n’est pas très crédible (oui OK il avait peu de place).

Enfin, il est dommage que le peu de place accordé à cette musique se résume à un article au ton sarcastique qui nous dit finalement: Noisia c’est bien mais c’était mieux avant, quand moi j’ai connu il y a dix ans (encore assez pédant)…

Finalement encore un article à l’attention des fans (et lecteurs cibles de Tsugi) d’Arctic Monkeys ou de Club Cheval qui de toutes façons ne comprennent rien à la bass music, la fuient, etc (oui c’est un gros cliché, flagellez moi).

Mister T