On a vu le docu sur le premier festival électronique en Ouzbékistan. C’était puissant.
Le mini-documentaire Waiting for the Sea, réalisé par George Itzhak, rend compte de la deuxième et dernière édition du festival Stihia (« force de la nature » en russe), qui s’est tenu en septembre 2018 dans la ville de Moynaq, tristement célèbre pour son destin environnemental tragique.
Stihia est en effet organisé au milieu de ce qui constituait autrefois la rive sud de la mer d’Arral, et qui n’est plus aujourd’hui qu’un vaste désert qui n’en finit pas de s’étendre. Si cette tragédie nous rappelle la constance de l’urgence climatique, le jeune réalisateur nous montre également le pouvoir rassembleur des cultures musicales électroniques dans un pays méconnu, et dont la musique folklorique occupe une place essentielle.
Il y dresse un portrait touchant et fort d’une région dans laquelle la scène électronique émergente, à l’image de la jeunesse ouzbèque, est constamment force de proposition pour tisser un lien entre folklore historique et modernité, et peut-être même “remplir la mer” par d’autres moyens.