On a survécu (enfin presque) à un samedimanche à Concrete
Concrete organisait ce week-end une nouvelle soirée Samedimanche, une teuf de vingt-quatre heures. En plus de la tête d’affiche occupée par Carl Craig, le vaisseau accueillait des bêtes telles que Prins Thomas, Leo Pol ou encore Denis Sulta. On vous raconte une nuit de house-music.
Il fait déjà chaud sur le pont. Le parquet vibre sous nos pieds et les gobelets posés ça et là produisent un bruit frénétique synchronisé avec les basses qui nous arrivent du ventre de la barge. L’édition de Samedimanche de ce week-end a débuté un peu avant minuit. Elle s’est ouverte sur un set de chauffe de deux heures emmené par l’ukrainien SE62. Originaire de Kiev, le producteur et DJ annonce la couleur. Ou les couleurs. On aura reconnu quelques-unes de ses propres tracks, notamment « Anxiety » et « True Force ». Nos pieds commencent à rebondir et on ne se lasse pas du son de ces hi-hats ouverts en contre-temps, comme une courte inspiration entre chaque coup de kick.
A la fin de ce warm-up encourageant, un blond peroxydé et surexcité se saisit des platines. Denis Sulta, pour sa première à Concrete, choisit de commencer en force en envoyant une pépite du disco-funk des 70’s de Sylvester, « I (Who Have Nothing) ». Il est deux heures trente. D’autres torpilles de groove nous percutent alors que Sulta continue de sourire en sautant dans tous les sens. L’Ecossais nous accompagne jusqu’au levé du soleil. C’est là que Prins Thomas, un des ambassadeurs de la house scandinave, prend le relais. Pendant plus de trois heures, ce petit génie du genre, qui continue de tourner un peu partout, a fait escale à Concrete le temps d’une matinée chaleureuse. Le complice de Bjorn Troske, son compère à Oslo, a rendez-vous en juin aux Etats-Unis pour cinq dates et au Canada pour une, le tout en une petite semaine. Les deux producteurs, amis de longue date, viennent d’ailleurs de sortir un album issu de leur collaboration, Square One, sur leur label Smalltown Supersound, basé dans la capitale norvégienne.
En haut, sur le woodfloor, Lowris et Hamid, puis Camion Bazar ont aéré beaucoup de têtes, particulièrement dimanche matin. Carl Craig est lui venu vers dix-huit heures, annonçant en cette fin de week-end un été lumineux pour les teufeurs parisiens. Rappelons que depuis le mois de mars, Concrete est autorisée à rester ouvert 24h/24h le week-end. Comptez sur nous pour y retourner régulièrement. Allez, souvent.
Meilleur moment : Faire une battle de danse avec Denis Sulta.
Pire moment : Perdre la battle.