Nuits Sonores 2014 : jour 1
15h30 : Les festivités commencent dans le train qui nous amène entre Rhône et Saône. Le duo Spitzel a posé ses tablettes sur le comptoir de la voiture-bar du TGV, et parvient à habiter les décors qui défilent autour de nous, proposant de nous accompagner à coups de » Rocket #9″ de l’autre duo Zombie Zombie, ou de « Don’t Deny Your Hear » de Hot Chip. Ça tangue, ça remue, on tente de se frayer un chemin parmi les nombreux voyageurs attirés par ce gros son qui vient du wagon d’à côté. Le ton est donné. Se frayer un chemin est à peu près ce que nous ferons toute la nuit.
20h30 : C’est l’opening party à La Confluence, et comme tous les parisiens présents à Lyon, on est heureux de retrouver quelques rayons de soleil éclairer cette esplanade qui prend des allures d’aire de repos, sauf qu’à la place du bruit des camions un premier DJ nous met dans le groove. On rencontre le groupe de Lyonnais Pethrol, et puis on file sous la tente de la Smartbattle essayer les diverses activités. On a tous besoin d’un peu de fun. Au programme : body-lighting et un simulateur de conduite à même une Smart – on a d’ailleurs gagné la course, on se doit de le préciser.
00h30 : Les choses commencent sérieusement. Une foule court littéralement vers l’entrée de l’Ancien Marché de Gros. Petite bousculade. On se faufile, on « tente de se frayer un chemin » parmi les foules qui se croisent entre les Halles 1 et 2. On arrive pour la fin du live de Darkside dont le blues cosmique n’a rien perdu de sa superbe. Les gens sortent de la salle avec le regard un peu ahuri, comme s’ils étaient encore perchés loin, très loin sur la planète Nicolas Jaar et Dave Harrington.
3h : On ne parle plus en euros mais en « tokens », les bières se remplissent et se renversent, on croises des chapeaux étranges avec des gens en-dessous, et l’attente pour les toilettes est presque aussi longue que quand vous allez chez votre médecin sans rendez-vous : pas de doute, on a passé l’heure des gentillesses. Et le b2b Laurent Garnier MCDE va nous mettre une bonne claque, la première de cette douzième édition de Nuits Sonores. Plusieurs claques en fait, à l’image de ces suites interminables de beats incisifs et d’une house véritablement acide, percutante, parfaitement habitée par ces décors qui défilent sur les immenses écrans derrière la scène. On parle de ces instants où les heures deviennent des secondes. De ces sirènes qui résonnent encore dans nos têtes quand on rentre chez soi.