Morfine témoigne son amour à la nuit dans son projet Blinding Nights
Morfine sort Blinding Nights, un nouvel album qui résonne comme une aventure aussi frissonnante que chaleureuse au cœur d’une ode à la nuit. L’album est sorti le 14 avril.
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Il n’y a pas que les lumières qui sont aveuglantes. Les nuits aussi. Imprévisibles, terrifiantes, désinhibantes, ce sont celles qui nous poussent à trop penser, pour y voir plus clair. Et voilà d’où viennent les dix contes, nocturnes donc, de cet album fait d’une série de paradoxes. Du français, de l’anglais. Du chant, des murmures. Du parler, des susurrements. Sombre et lumineux. La pochette les illustre justement à la perfection : un côté clair et froid, un autre flou et noyé dans des couleurs chaudes. Ce qui pouvait s’apparenter à de jolies ballades crépusculaires aux doux accords de piano avec le langoureux « Hold The Night » en ouverture, s’aventure progressivement vers des terres inconnues. Comme des glitches futuristes, sous-marins ou extraterrestres (ou les trois), des paysages sonores tout droit sortis d’un film de science-fiction viennent ponctuer l’écoute de surprises infinies. Mais surtout, entre deux rythmes électroniques affûtés, la productrice use de sa voix pour parler de corps, de formes, de désir incessant. Jusqu’à prendre la forme d’incantations, d’odes à la nuit. L’outro confirme nos dires : nous ne savons pas où nous sommes, mais nous y sommes. La nuit nous a éblouis, la nuit nous a capturés. Et The Weeknd n’a qu’à bien se tenir.
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