Demain c’est loin. Enfin pas tant que cela. Car le futur de la musique se dessine là, tout de suite, maintenant. Les mots « métavers », « blockchain », « NFT », qui prolifèrent depuis quelque temps dans les médias, atteignent de plein fouet notre sphère musicale et par ricochet aujourd’hui, notre couverture. Source de créativité et de développement, toute une nouvelle technologie, tant dans la manière de composer que de consommer la musique, est en train de naître sous nos yeux. Et c’est vraiment passionnant. Il suffit de lire l’enquête conduite de main de maître par notre journaliste Gérôme Darmendrail qui a, entre autres, l’immense qualité de rendre enfin compréhensible un jargon jusqu’ici surtout responsable d’un gros mal de tronche pour la plupart d’entre nous, à part peut-être pour l’ami Benoît, et encore. Ce monde nouveau n’est évidemment pas sans écueils. La manière dont Mark Zuckerberg, à des fins monopolistiques, tente de faire croire que son entreprise tentaculaire rebaptisée Meta est la seule porte d’entrée possible au métavers reste bien sûr le premier danger qui menace ce far-west virtuel. Mais on a repéré aussi quelques irréductibles Indiens bien décidés à ce que cet espace ne soit pas la chasse gardée des vautours spéculateurs ayant flairé le bon coup pour continuer d’abreuver un compte en banque déjà bien garni. L’enjeu est bien là : que ce que l’on nomme le web3, considéré aujourd’hui, et à juste titre, comme quelque chose de réservé à quelques spécialistes, devienne largement participatif et inclusif. On a envie d’y croire.