Quentin Leroy alias Mad Rey, est sur le point de sortir son nouvel EP B.R.O., pour la première fois chez Ed Banger. En amont de cette sortie le 16 juillet, le clip de « Joe Da Zin » feat Jwles vient de tomber, entre house et hip-hop. Zoom sur un artiste spontané et très « saucé ».

Article issu du Tsugi 141 : 18 ans d’Ed Banger, en kiosque et en ligne.

Vous avez forcément dansé ne serait-ce qu’une fois, en soirée, en after, en voiture… sur son track « Quartier Sex ». De son vrai nom Quentin Leroy, Mad Rey n’a que 30 ans mais livre depuis une dizaine d’années de quoi bouncer, en maniant élégamment les samples funky. Né à Paris, il est passé par les Beaux-Arts jusqu’à être rattrapé un beau jour par son premier grand amour : le son. « J’aime faire du son, tout le temps. N’importe quand. » Inspiré par absolument tout ce qui l’entoure, son processus de création n’a rien d’extravagant ou de torturé. Non, pour créer, « ça se passe majoritairement la journée. Mon home studio, c’est aussi ma cuisine, donc je prépare à manger, je fais du café, ça mange et ça vit ».

« J’ai l’impression qu’on s’est choisis mutuellement avec Ed Banger ».

Après un passage par DKO Records, la création de son propre label Red Lebanese en 2012 et la sortie des EPs Cœur d’artichaut (2013), Salon de thé (2016), Spliff Shit (2018) et de l’album Balabushka quelques mois plus tard, Mad Rey frappe maintenant à la porte des héros du mois Ed Banger. « Je connaissais le label seulement de loin, mais je savais évidemment que c’est une grande maison parisienne depuis près de vingt ans maintenant. Je m’y suis dans un premier temps intéressé par le biais de DJ Mehdi, que j’ai découvert avec Kourtrajmé. Et on en mangeait matin midi et soir avec mes amis pendant nos années lycée. » Une rencontre artistique au sujet de laquelle celui qui produisait des sons hip-hop et rap sous le pseudo L.Rey, avant de se tourner vers la house, est catégorique : « J’ai l’impression qu’on s’est choisis mutuellement avec Ed Banger, on a tellement de choses en commun, à échanger des goûts similaires, des idées… Une même vision de la sauce. » Sa sauce, c’est sa musique et la vision qu’il en a. Il l’entretient en passant des heures à digger les nouveautés rap, et évidemment à composer dans une boucle sans fin. « Chez moi, la MPC est allumée du matin au soir, alors la première idée qui me vient, c’est réglé. »

Pour les années à venir, Quentin imagine le futur de sa musique en trois mots sibyllins, « passerelle, brute, et sauce ». « Rejoindre Ed Banger me permet d’asseoir ma pratique. Je me sens d’autant plus libre dans mes productions, inspiré, ouvert, inventif et plein de bonne volonté. Ça donne beaucoup de force pour la suite. » Les projets du roi fou (si vous n’aviez pas fait le lien avec son pseudo, clin d’œil à Game Of Thrones ?) s’annoncent salés avec un live à développer, un maxi à la date de sortie qui approche et un bel avenir rythmé par, vous l’aurez compris, une sauce bien acidulée.

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