M-Print : Robert Hood fête les 20 ans de son label entre transe, répétitions et montée acid incontrôléess
Trois CD, trente-trois titres. Robert Hood n’est pas radin quand il s’agit de fêter les 20 ans de son label M-Plant. Transe, répétitions, montées acid incontrôlées : voilà, entre autres rythmes techno bien sentis, la recette psychotrope d’un triple album uniquement signé par Robert Hood et composé de grands classiques, d’inédits et de remixes. Comme devant une toile abstraite, certains crieront au génie expérimental, d’autres à l’arnaque suffisante. Là n’est pas la question. Robert Hood joue avec les sons comme un artiste fêlé mais méthodique triturerait sa palette. Avec minutie, il crée de nouveaux tons tenant plus de l’impression que de la recherche mélodique. Une expérience et une leçon d’histoire en soi : fondateur et membre d’Underground Resistance jusqu’en 1992 aux côtés de Jeff Mills et Mad Mike, cet originaire de Detroit nous balade dans les différentes évolutions du label (âge d’or avec “Minimal Nation” ou “The Grey Era”, travaux de ces cinq dernières années avec influences house, disco ou funk, et enfin, en guise de troisième CD, un aperçu du futur avec des inédits et remixes). À mi-chemin entre la compilation et l’encyclopédie, M-Print s’étudie plus qu’elle ne s’écoute : un compliment pour celui qui règne en maître sur la techno minimale de Detroit et l’expérimentation depuis maintenant vingt ans. Happy birthday !