M.I.A. dévoile un peu plus son prochain album avec le single + clip « Popular »
Six ans après son dernier album, la Britannique M.I.A. connue pour ses hits « Paper Planes » ou « Bad Girls » revient avec MATA, son sixième opus. Elle a dévoilé « Popular », second single de l’album dans lequel elle aborde avec dérision la célébrité.
Voilà six ans, depuis l’album A.I.M., que l’artiste et activiste Londonienne M.I.A. n’a pas sorti de disque. En mai dernier, la rappeuse a donc surpris les Internets en dévoilant un single intitulé « The One« , la sortie de son sixième album MATA, ainsi que sa christianité. Un mois chargé pour l’artiste britannique… La semaine dernière M.I.A. précisait les contours de Mata en sortant un second titre, « Popular » produit par Boaz van de Beats et Diplo. Un single sarcastique sur la célébrité, à la prod’ agressive mêlant, comme elle sait si bien le faire, les rythmiques et les sonorités de musiques tamoules à un univers plus dance et hip-hop et ici reggaeton.
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« Yeah, popular, I’m hot, Can’t stop myself, oh God, I top the chart, Takin’ over the spot, It’s hard, it’s hard, It’s really, really hard, A star, a star, I’m popular, I’m hot « *, chante-t-elle en référence au documentaire biographique Matangi/Maya/M.I.A. (2018) où elle ironisait déjà sur la difficulté à être une artiste populaire, après l’ascension qu’elle a connu avec son album Kala. Dans le clip loufoque qui accompagne le single, M.I.A. fait passer à un casting. Elle un alter ego, une sorte de Sims parfait pour jouer son rôle de star. Un automate au visage de cire et à taille humaine, parfait sosie de la chanteuse se présente. M.I.A. dévoile ainsi dans « Popular » sa vision de la course à la popularité : poster sur les réseaux, danser, devoir être jolie, avoir des likes, être aimée pour s’aimer.
Dans une interview accordée à Zane Lowe sur Apple Music 1 , l’artiste expliquait que ce nouvel album MATA allait être le terrain d’un conflit entre l’égo et la spiritualité. « Ce sont des heurts. Parce qu’en tant que musicien, vous avez besoin d’un certain ego, sinon vous ne pouvez pas faire de la musique. […] Et puis ce n’est pas comme si j’étais une artiste qui venait du gospel ou autre. Pour moi, c’était un parcours à faire, et aussi, c’était un moment important pour discuter de l’islamophobie… de parler des guerres au Moyen-Orient, et des choses comme ça. » Et on peut dire que ces deux premiers singles sont l’illustration pure de cette lutte. « The One » abordait la quête de soi et la quête d’un chef spirituel, en bref sa foi nouvelle. Avec « Popular », M.I.A. explore avec dérision l’impact de la popularité sur l’égo.
*« Ouais, populaire, je suis sexy, Je ne peux pas m’arrêter, oh mon Dieu, Je suis en tête du hit-parade, Je prends la place
C’est dur, c’est dur, C’est vraiment, vraiment dur, Une star, une star, Je suis populaire, je suis sexy »