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Crédit photo : Alex Fumeron
24 juillet 2019

Lollapalooza Paris : un festival américain qui s’intègre bien à la capitale

par Claire Grazini

Lollapalooza est revenu à Paris pour une troisième édition les 21 et 22 juillet derniers. Ce qu’on a aimé : les artistes américains plus qu’énergiques sur scène et la gastronomie à la française sur le site.

Alors oui, ce festival fait partie des grosses machines commerciales de Live Nation, mais il a réussi à se faire une place en France en intégrant les pratiques culturelles du pays en son sein, soit le goût pour le bon vin et la bonne bouffe. Ce festival mythique existe depuis 28 ans. Initialement créé par Perry Farrell, chanteur du groupe de rock Jane’s Addiction, aux States, l’événement s’est désormais exporté un peu partout dans le monde : à Sao Paulo, Buenos Aires, Berlin ou encore Stockholm. Depuis trois ans, Lollapalooza s’est installé à Paris, et c’est une réussite puisqu’il a accueilli ce week-end des 21 et 22 juillet près de 95 000 spectateurs selon les chiffres du Parisien.

Que fait un Américain à Paris ?

Il profite de la gastronomie française pardi ! Au Lollapalooza, l’espace Lolla Chef est une pépite pour les amoureux de la nourriture. Six chefs ont investi l’espace pour proposer leurs classiques façon street-food. On a retenu le nom de Denny Imbroisi, chef du restaurant italien IDA dans le 15e à Paris, et surtout le goût de ses pâtes, des “Rigatoni Garofalo, sauce Grana Padano et truffe noire du Molise”. Une tuerie. Et en dessert, on a testé la glace vanille de Cédric Grolet, élu meilleur pâtissier du monde en 2018, accompagnée d’un cookie chocolat, de noisettes torréfiées et de caramel beurre salé. Autant vous dire qu’Häagen-Dazs peut aller se rhabiller.

 

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Lolla Chef #LollaParis #lollapalooza ? : @Afterdepth

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L’Américain a aussi besoin de grands espaces pour danser. Lollapalooza exploite cinq hectares de superficie en bordure de Paris. Quatre grosses scènes surplombent l’hippodrome de Longchamp, dont une sous un chapiteau, la Perry’s Stage. L’Américain n’aime pas trop être dépaysé non plus, donc il vient écouter des artistes de chez lui. On parle essentiellement de la dubstep de Getter, du rap bling-bling des Migos d’Atlanta, ou encore de la techno mélodique de l’américain d’adoption Eric Prydz. Les deux premiers scrutent le top des meilleurs concerts du festival, ou du moins de ceux qui nous ont le plus ambiancé.

Top 3 des concerts les plus chauds de Lollapalooza

La Perry’s Stage est la première scène que l’on arpente. Getter y a commencé son set à 20h30 le samedi. Le cool kid américain balance des sons tellement énervés de dubstep et de bass music qu’on ne peut s’empêcher de danser. Et quelle séance de sport. Il finit par une petite dédicace à Flume en faisant résonner “Never Be Like You” et “You & Me”. Sans oublier de mentionner Kaytranada en passant le remix de Sock It 2 Me. En tant que fans inconditionnels du canadien, on ne peut que valider.

La pluie nous refroidit un peu, et les artistes suivants aussi, donc on revient le lendemain avec un maximum de force. Le climat n’est pas le même, la chaleur est au rendez-vous. C’est parfait pour l’arrivée des Migos. Les trois mousquetaires d’Atlanta enflamment la Main Stage, littéralement. Ils ont réussi à nous faire transpirer sur leur hit “Walk it, Talk it” et sur tous les autres morceaux en fait. Petite déception : le rappel qui a échoué. Le DJ qui les accompagne a lancé la mélodie de Narcos. Et le son s’est arrêté. Tristesse.

Lollapalooza Paris Perry's Stage 2019

Crédit Photo : Alex Fumeron

Finalement, pour la troisième place on hésite entre deux rappeurs : Roméo Elvis ou Nekfeu. Pour la musique, on vote Roméo Elvis car il est venu avec des musiciens, ça donne un live plus organique à la manière d’Orelsan, sans pour autant lésiner sur la performance. Roméo Elvis aime toujours autant se jeter dans la foule et chauffer tout le monde à faire des pogos. Nekfeu, quant à lui, a fait le closing du festival le dimanche soir. Le thermostat est monté d’un cran. Le rappeur parisien est venu avec Doums, son acolyte et backeur, puis toute son équipe du S-Crew. Après avoir félicité l’Algérie pour avoir gagné la Coupe d’Afrique des Nations et ont allumé un fumigène tranquillement. La joie du rappeur de jouer à Paris, sa ville d’adoption, se ressent. La foule lui prête main forte lorsqu’il s’agit de chanter en choeur ses refrains. Et c’est ainsi que se finit la troisième édition du célèbre festival itinérant. A l’année prochaine pour la quatrième.

Meilleur moment : Manger la meilleure glace à la vanille ever.

Pire moment : Voir tou·te·s les instagrammeur·se·s taper la pose devant la tour Eiffel du festival. Ça devient gênant, arrêtez.

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