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©Sebastian Piazzi
20 décembre 2022

Loi anti-rave en Italie : des milliers de personnes ont manifesté dans le pays

par Adèle Chaumette

Début novembre, le gouvernement de Georgia Meloni partait en guerre contre les rave-parties en annonçant un décret, interdisant les rassemblements non-autorisés de plus de cinquante personnes. Une bombe qui a déchiré la classe politique, et rassemblé des milliers de manifestants dans les rues d’Italie ce week-end. 

À Bologne, Turin, Naples, Rome, Palerme et Florence, nombreux sont ceux qui sont allés clamer haut et fort leur indignation face à cette annonce, plutôt déprimante, tombée début novembre. Portées sur les réseaux sociaux avec le hashtag #smashrepression, les manifestations ont été menées par des équipes de sound system françaises et italiennes, dont Nameless Sound System, Hardcore Heroes Pirate, CSOA Officina99 et Crazy Dub Salerno. Selon Robi Fog, DJ et fondateur de Looney Moon Records, « environ 2 000 personnes étaient à la manifestation » et le soir, quelques autres milliers.

 

Italie

 

Le dirigeant des évènements du club Duel de Naples, Fransesco Quarto, a déclaré à Resident Advisor : « Il est important de prendre position contre cette législation et de s’assurer que la voix de la communauté rave, et de toutes les autres communautés musicales underground, est entendue haut et fort ». Une décision du nouveau gouvernement inquiétante pour l’opposition, qui voit en cette lutte une atteinte aux libertés de la part de la première ministre d’extreme-droite. « Nous voulons un retour à la normalité qui nous permette d’avoir une vie nocturne sans crainte d’oppression », a-t-il ajouté. Annoncé lors d’un conseil des ministres, le décret-loi vise à interdire les rassemblements non-autorisés de plus de cinquante personnes, au motif que cela pourrait « entrainer des dangers pour l’ordre public ». Un texte qui prévoit jusqu’à 10 000 euros d’amende et six ans d’emprisonnement. Francesco Quarto y répondra justement : « nous continuerons à lutter contre ces lois répressives, à garantir un procès équitable pour nos clients et à défendre le droit de faire la fête – même de manière non conventionnelle – qui, selon nous, ne devrait pas être (sur)criminalisé. » 

 

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