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20 octobre 2023

Live report : Macadam Crocodile change la Maroquinerie en immense teuf

par Théo Lilin

Dans une Maroquinerie pleine à craquer, le duo électro-groovy Macadam Crocodile a célébré comme il se doit son nouvel EP Hold on darling. Happenings, sueur, euphorie collective : tout y était. On débriefe.

22h30 rue Boyer, de petits groupes quittent progressivement la Maroquinerie, à peine remis de leurs émotions. « On était sur scène meuf, c’est incroyable », crie-t-on devant la porte, tant l’anecdote paraît irréelle. Et pourtant. Le concert de Macadam Crocodile vient de s’achever par l’invasion sur scène des trois quarts de la fosse, pour une reprise à tue-tête de « We Are the World » (si si). Énième moment de communion entre le public et le duo formé par Xavier Polycarpe (voix et clavier) et Vincent Brulin (batterie). Tous deux venus archiver en grande pompe la sortie la semaine dernière de leur projet, Hold on darling

 

 

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Pour la première partie, c’est un autre duo, celui de Clinique Lacuna, qui a assuré le spectacle. Le multipad, les airs de synth-wave et la voix planante du chanteur font résonner les murs du sous-sol, et ramènent dans la fosse les derniers retardataires qui squattaient le bar. Le chanteur Darzack finit sur un synthé-voix mélancolique, avant d’annoncer que Clinique Lacuna assurera la première partie d’Atoem au Trabendo, le 26 octobre prochain. Changement de décor sur scène, on déplace les instruments, derniers préparatifs pour ne laisser qu’une batterie, des claviers et un micro. La Maroquinerie est pleine. Dans l’assistance, des jeunes, des couples, des familles, quelques enfants. 

 

De l’impro et des copains

Soudain, les lumières tamisées de la Maroquinerie s’éteignent un moment pour signifier l’arrivée du duo sur scène. À peine débarqué, le groupe entame les hostilités avec “Lightning”, boosté par les applaudissements en rythme des quelque 400 têtes déjà conquises de la Maroquinerie. Aucun temps mort, les titres s’enchaînent à la vitesse d’un DJ set, renforcé par l’immense batterie de Vincent. Les envolées vocales de Xavier sur « After the game«  – issu de leur premier projet – affolent la salle. Les sonorités synth-wave de “Ragysh” et “Tumult”, suivies des rondeurs des subs émis par la boîte à rythmes gagnent le premier rang, en transe.

 

Macadam Crocodile

© JONATHAN FOGLI

 

La tension monte d’un cran avec l’apparition éclair sur scène de Tino Gelli, du groupe Walter Astral, venu pimper « Walk faster«  à grand coup d’improvisation au banjo. Hurlements, et ovation générale de la fosse. Tout le monde reprend ses esprits et se laisse emporter par les petites notes de piano et la voix envoûtante du chanteur sur le titre phare « Hold on darling« . Mais les airs de disco reprennent rapidement leurs droits, et inondent la foule, absorbée par le groove de « Got To Get On Top« . Dans la fosse, les têtes se décrochent un peu plus de leurs nuques, à mesure que les impros au synthé s’allongent. C’est quand on pensait avoir tout vu que débarque sur scène Jason Medeiros, et se lance dans un slam incendiaire en to-tale impro – encore et toujours. Tout ça prend des allures de battle lorsque le saxophoniste Paul De Rémusat envahit la scène à son tour, et se lance dans un jam de folie. Macadam Crocodile maintient la chaleur en faisant monter sur scène cinq ou six personnes du premier rang, les invitant à se déhancher sur « From the Dark Night« . L’instant est fou. Une jeune fille, jusque-là sur la retenue, est désormais sur scène, en roue libre, entourée par ses parents tout aussi excités. 22h21, le concert s’achève par l’invasion totale de la scène par la foule, à l’initiative de Xavier et Vincent, et transforment l’espace en immense teuf. Avant de terminer donc avec une belle reprise du tube de USA for Africa, « We Are the World ». Quoi de mieux pour mettre un terme à cette soirée, pleine de sueur, de guests survoltés et d’impros à tout va. Et en prime, Macadam Crocodile en profite pour annoncer une toute nouvelle date, le 2 avril prochain au Trabendo. Alors, on remet ça ?

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