Les Sœurs Malsaines sous le choc d’une agression homophobe
Une terrible agression homophobe a eu lieu dimanche 18 juillet à la sortie du 6b, friche industrielle à Saint-Denis. Trois hommes de 24 à 28 ans ont été la cible d’une attaque à caractère homophobe d’une trentaine d’hommes. Lucile, membre d’une des association organisatrice Sœurs Malsaines nous raconte.
Il est où l’AFTER, évènement organisé par deux associations, Sœurs Malsaines et l’Esprit Léger a connu dimanche 18 juillet, une fin chaotique. « Tout se passait parfaitement bien, c’était hyper safe jusqu’à ce qu’un premier groupe de mineurs, que l’on avait refusé à l’entrée du 6b, s’interposent face à nous. L’évènement était terminé, nous avions presque fini de tout démonter quand ils sont montés sur notre arche décorative tout en mettant des coups dedans. J’ai haussé le ton, ils m’ont poussé et ont mis un coup de poing à l’un de mes collègues puis ont pris la fuite », nous raconte Lucile des Sœurs Malsaines. Cette altercation n’a malheureusement pas été la seule de la soirée, plus tard, trois hommes âgés d’une vingtaine d’années prônant la culture LGBTQ+ sortent de l’évènement et se font violemment agresser par une trentaine de jeune hommes mineurs et/ou tout juste adultes.
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Après cette attaque, un homme seul sortant du 6b s’est aussi fait agresser par de jeunes hommes. « Nous avons été choqués, certes ce n’est pas la première agression homophobe, mais lorsque ça arrive chez toi, c’est d’autant plus traumatisant. Nous travaillons pour mettre en avant des espaces safes et inclusifs synonymes de joies, de bonheurs et surtout de douceurs, c’est pourquoi on en oublie la violence du monde extérieur », témoigne-t-elle. Lucile crois en l’éducation et pense que la ville de Saint-Denis et le 6b doivent intervenir et sensibiliser les plus jeunes. Elle précise aussi que « la mairie a été hyper réactive et sentie très concernée, nous allons travailler ensemble avec le 6b, les associations LGBTQI+ et celles de Seine-Saint-Denis. Nous avons une réunion cette semaine pour mettre en place des actions contre ces violences intolérables ». La fête n’est pas finie, au contraire « la bataille fait que se renforcer, nous allons continuer à danser, à répandre joie, amour et bonheur et surtout continuer d’être fière de qui nous sommes ».