Les Sins : « pas mal de morceaux house qui font penser à Daphni qui roulerait des pelles à Julio Bashmore »
On a tous aimé se câliner en écoutant Toro Y Moi. Chaz Bundick possède un talent rarissime en 2014, alors qu’il se refilait comme un rhume dans les seventies : la capacité à envoyer de la sensualité tous azimuts, ce qui est d’autant plus appréciable sur cette planète recouverte d’effroyables dancefloors pleins de pupilles pas normales. Son alter-ego “électro”, Les Sins, est logiquement devenu un objet de curiosité. Et de frustration, puisque Michael débarque plus de quatre ans après son premier maxi. On dit souvent des premiers albums qu’ils ne sont que des agglomérats de morceaux accumulés depuis la création du projet. Bah, ce disque confirme le postulat, et c’est peut-être la meilleure chose qui pouvait lui arriver. On y croise des coqs breakés et semi-dark à la limite de ce qui pourrait sortir d’une cave de Bristol (“Toy”), des ânes sexy en diables accompagnés d’une basse toujours aussi impeccable (“Why”), des échangeurs hip-hop entre toutes ces entités disparates, et aussi pas mal de morceaux house qui font penser à Daphni qui roulerait des pelles à Julio Bashmore avec le Chromeo du passé en demoiselles d’honneur. Un vrai entremetteur, ce Chaz.