Le vrai Michel nous a fait une playlist que d’electro deep d’Europe de l’Est
Aujourd’hui, entre rap et musique électronique, il y a Michel. Le vrai Michel. À l’occasion de son dernier album justement intitulé Le vrai Michel 2, on a voulu en savoir plus sur son kiff qu’il étale sur ses instrus, l’electro deep ou la hip-house (au choix) d’Europe de l’Est.
Ces derniers temps, quand on demandait à la jeune génération qui des artistes qu’elle écoute fait le mieux le pont entre rap et musique électronique, on obtenait parfois une variation à l’habituelle réponse Laylow, un certain Michel. Michel comment ? Peu importe puisque c’est le vrai Michel. Survête en tout temps, coupe au bol et mèche teinte sur le devant, lunettes de soleil de daron des années 90 sur le nez, Michel est peut-être un personnage avant d’être un rappeur, même si côté punchline il n’y aurait rien à redire (T’es qu’un clickos, un boloss, une vicos / On va t’croquer comme une chips, comme une Vico / Tu peux rentrer chez papa, prends ton Ouigo / J’suis sur l’bigo, dans l’van avec huit go – sur « Racli »).
Le truc de Michel c’est de creuser le sillon de l’autodérision. Non, barrez ça, ce n’est pas vraiment de l’autodérision, mais plutôt l’assumation de tout ce qui lui plaît, sans vraiment se demander si c’est cool ou totalement ringard (mais, quand même, surtout ce qui est ringard). Tout est dans le prénom finalement : « Longtemps, en soirée, dire que je m’appelle Michel, ça m’angoissait presque, confiait le gosse des Hauts-de-France dans La Voix du Nord. Mais maintenant je trouve ça cool. »
Dans cette zone floue entre do et don’t, c’est du côté de la hip-house d’Europe de l’Est que Michel puise ses influences pour certaines de ses instrus, et après la traversée de son dernier album Le vrai Michel 2, de son rythme 4/4 et notamment sa collaboration avec l’artiste électronique Vladimir Cauchemar, on ne peut s’empêcher d’y voir le spectre d’O-Zone tirant la langue. Et ça fait du bien parce que, merde, ça change un peu du tout-venant trap. Alors on en voulait encore sur cette « texture electro deep », comme il le décrit, et donc le garçon nous a préparé une playlist de 11 tracks aux « kicks pointus » et aux « synthés 90’s ».
« Je vous ai concocté une playlist bien froide pour accompagner vos nuits « calientes ». Il y a une majorité d’artistes d’Europe de l’Est (Eldzhey, Grebz, Nublu…) pour ceux qui aiment l’hiver et quelques hispaniques pour réchauffer vos petits cœurs tendres (Chico Blanco, Soto Asa…). Le seul élément qui relie le chaud et le froid, c’est cette texture electro deep qu’on retrouve dans chaque morceau. Des kicks pointus et des synthés 90’s qui, je l’espère, vont vous ravir. Mon morceau préferé : « Ik Zweer Het Je », et vous ? »