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18 septembre 2014

Le Teasing (9) : 5 souvenirs musicaux de Bertrand Bonello

par rédaction Tsugi

Bertrand Bonello est l’un des plus passionnants réalisateurs français mais est aussi un musicien discret. A l’occasion de la sortie de son magnifique Saint-Laurent, de son troisième album, et de l’hommage que lui rend Beaubourg, le réalisateur de De la guerre et L’Apollonide ravive quelques souvenirs en musique. Le reste, bien évidemment, se trouve dans le nouveau numéro de notre magazine, en kiosques depuis le 9 septembre.  

Daniel Darc – « Nijinsky »

« Je joue sur ce disque. C’était une période où Daniel n’allait vraiment pas bien. L’album était produit par Mirwais, son compère de Taxi Girl qui s’était dit « je lui dois bien ça ». L’ambiance était un peu particulière. Il arrivait à Daniel de se prendre pour Nijinski. Il faisait très chaud. Daniel buvait de la bière tiède dès le matin. Ce n’était pas des sessions faciles. Il n’était pas simple à gérer. J’ai retrouvé ça plus tard avec Guillaume Depardieu ». 

Godspeed You! Back Emperor – « Slow Riot For New Zero Kanada »

« J’ai habité plusieurs années à Montréal dans le quartier où ils ont leur label, Constellation Records, leur studio, l’Hotel 2 Tango, et où le bassiste a ouvert un bar dans lequel ils jouaient de temps en temps. Une véritable communauté sur quatre coins de rue ». 

Les Innocents – « Jodie »

« Jipé Nataf est mon plus vieux copain sur Paris. Je l’ai rencontré à Studio Plus au moment du succès de cette chanson et ils m’ont proposé de devenir leur roadie. Je les ai accompagnés deux ans en tournée, avant la sortie de leur premier album dont ils ont enregistré les maquettes dans le minuscule studio installé chez moi ». 

The Moody Blues – « Nights In White Satin » 

« C’est le Moody Blues que j’ai utilisé dans la bande-son de L’Apollonide. C’est parfois bien d’utiliser un tube dans un film, comme je l’ai fait aussi avec « Marcia Baila » dans Le Pornographe, car cela réveille une forme d’émotion collective. Un tube évoque tant de souvenirs à la fois individuels et collectifs, les émotions visuelles et sonores se mélangent. Ce qui est beau dans les tubes, c’est leur dimension universelle ». 

Plastikman – « Consumed »

« Depuis que j’ai découvert Plastikman avec cet album, je l’écoute au moins une fois par mois. C’est avec Consumed qu’il est allé le plus loin. J’ai le sentiment qu’il ne s’en est pas vraiment remis d’ailleurs. Je trouve ce qu’il fait depuis moins intéressant, même le dernier. Il me semble impossible de se lasser de Consumed« .  

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