Fin 2013, surgissait un vĂ©ritable ovni, ou plutĂŽt devrions-nous plutĂŽt dire « omni ». Un objet musical non identifiĂ© Ă  trois tĂȘtes qui, peu de temps aprĂšs sa sortie, parvenait dĂ©jĂ  Ă  la lumiĂšre. Non identifiĂ© ? Enfin presque, puisque derriĂšre ces fameuses trois tĂȘtes susnommĂ©es, on retrouvait la voix cristalline de Ry Cumming (Ry X pour les intimes qui sont tombĂ©s sur la pub’ Sony), les beats de Steve Nepala (qui a Ă©galement bossĂ© pour Drake) et les arrangements du producteur Adam Freeland. Pour composer ce premier EP, la triplette est allĂ©e s’enfermer dans le studio de Steve Ă  Mount Washington. RĂ©sultat : les quatre titres sont enregistrĂ©s en quatre jours. Le rythme est donnĂ©. Quelques mois plus tard sort Liminal, leur premier album.

Et la sauce The Acid emballe tout le monde, ou presque. Brassant les genres avec la mĂ©ticulositĂ© d’une bande de chimistes-geeks, les trois gars de The Acid sont acclamĂ©s par toutes les critiques. Et qu’on mette Liminal dans les oreilles d’untel ou d’untel, on s’aperçoit rapidement que, qui que l’on soit, et quoi que l’on Ă©coute, chacun y trouve son compte. Des fanas d’Ă©lectro minimaliste aux puristes rock, des amateurs de songwriting doucereux aux friands d’ambient perchĂ©e, on vous explique pourquoi The Acid se conjugue Ă  toutes les sauces. Et bien Ă©videmment, on vous en dit plus dans notre magazine numĂ©ro 74, dans vos kiosques depuis un mois.

Pour ceux qui aiment James Blake et Nicolas Jaar

A l’Ă©coute de « Veda », deuxiĂšme titre de Liminal, on peut aisĂ©ment faire le pont avec les maĂźtres des maĂźtres en ce qui concerne les textures atmosphĂ©riques : les grands James Blake et Nicolas Jaar. La voix cristalline de Ry X est portĂ©e par un beat minimaliste rassurant comme un coeur qui ne s’arrĂȘterait jamais de battre.

Pour les coeurs tendres

Les amateurs de songwritings doucereux y trouvent aussi leur compte. La faute à Ry X et sa voix si hautement perchée, comme le prouve le titre « Ra ».

Pour ceux qui préfÚrent une électro plus bruitiste

Le titre « Creeper » conquiert les puristes du genre. Ceux qui préfÚreront un beat épileptique à de doux arpÚges. Ceux qui, en fin de compte, aiment les bruits bizarres et les coeurs qui battent vite, trÚs vite.

Pour les perchés

Toute la qualitĂ© de Liminal, c’est qu’il brasse ces genres dans une suave alchimie, sans jamais s’Ă©garer. On y trouve ainsi des ambiances particuliĂšrement perchĂ©es, comme le prouvent les quatre minutes Ă©vasives et quasi religieuses de « Feed ». Entre frissons « ambient » et recueillement.

Pour les fanas de rock

Parce qu’on y trouve aussi des textures rock, dans Liminal. Le plus criant dans le genre, c’est le tube « Basic Instinct », sa voix qui se casse et ses guitares Ă©corchĂ©es vives qui qui progressent vers le noir et ses nuances, ammorçant une montĂ©e qui vous Ă©voquera quelques souvenirs tortueux.