Le Teasing (11) : ce qu’il se passe avant le rappel
Le rappel est une étape obligée. Sortir de scène, quelques minutes, puis revenir triomphant délivrer le coup de grâce. Mais que se passe-t-il en coulisses durant ces quelques minutes où nous, fans, hurlons sans rien voir ? Fauve, Juveniles, Yuksek, les Klaxons et José Fontao vous racontent leurs petits trucs… Extrait du numéro 75 de notre magazine, toujours en kiosques.
Fauve : les anxieux
« Honnêtement, avant le rappel, on attend un peu… Une minute, pas plus, encore moins si les loges sont trop loin et qu’on est juste à côté. On n’aime pas trop faire languir les gens, c’est pas notre truc de nous faire désirer. Si un rappel est prévu, on n’hésite jamais, on remonte. Ça nous est déjà arrivé en revanche d’hésiter sur le deuxième rappel, quand il n’est pas prévu, on ne sait pas quoi proposer, on discute vite fait de ce qu’on pourrait faire. Parfois ça prend trop de temps, et on ne le sent plus ».
Juveniles : les bons copains
« On ne prévoit pas vraiment nos rappels, à part une ou deux fois, ça a toujours été décidé sur le moment. Quand on sort de scène, il faut le temps de se mettre d’accord. Pour nous, ça dure une éternité mais finalement ça n’est jamais très long, tu ne veux pas perdre les gens. Et avant d’y retourner, on fait ce qu’on fait à chaque fois avant de rentrer sur scène, on se serre dans les bras ».
Yuksek : « c’est un truc de connard »
« Je n’aime pas les rappels. Je n’aime pas le côté obligé, le fait que ce soit un protocole, pas fun. Mais c’est devenu obligatoire. En même temps, quand les gens sont à fond, tu ne te poses pas la question, tu remontes. Et quand j’hésite… j’y retourne. Même si la salle est à moitié vide, ce n’est pas une raison pour priver les gens présents de titres supplémentaires. C’est un truc de connard. Tu finis toujours par y aller. En coulisses, on parle deux secondes, on fume une clope, on boit un verre. Il ne faut pas non plus attendre trop longtemps, tu jauges en fonction du bruit dans la salle ».
The Klaxons : le calme romain
« Avant, je trouvais ça nul, les rappels. Mais c’est en fait plutôt fun, surtout quand tu entends la foule chanter tes chansons, et que tu es sur le côté de la scène. C’est réconfortant. Je me souviens d’un concert à Rome, avec un rappel prévu. On quitte la scène, et pas un bruit dans le public, personne ne crie, personne n’applaudit. On se regarde, en se disant que ça ne sert à rien d’y retourner, puisqu’ils s’en fichent. Et l’organisateur de la soirée est venu nous voir, nous a presque ordonner d’y retourner : « regardez, personne ne part, ils restent, ils attendent un rappel ». Et il nous a expliqué qu’à Rome, c’était comme ça ».
José Fontao : d’amour et d’eau fraîche
« On est souvent impatients. Vingt-cinq secondes maximum avant de remonter sur scène. Avant le rappel, je bois de l’eau et je m’essuie les cheveux avec une serviette blanche. Et je décide avec les autres quels titres on va jouer. On fait une sorte de brief qui dure deux secondes ». (Nico Prat)