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10 mars 2017

Le nouvel album de Nathan Fake produit avec un Korg Prophecy est disponible

par Mathilde LESAINT

Cinq ans sans nouvel album de Nathan Fake, c’est long, mais ça vaut le coup. Le producteur a été pris du syndrome de la page blanche, ce qui explique cette longue attente. Pendant deux ans, il a été incapable de produire quoique ce soit, puis d’un coup l’inspiration est arrivée et l’album est né très rapidement. Cette soudaine créativité on la doit notamment à l’achat d’un synthé, comme il l’explique dans son communiqué de presse : « Je me sentais nostalgique, j’ai acheté un Korg Prophecy bon marché sur un coup de tête, la machine est devenue la colone vertébrale de l’album. Je me souvenais avoir lu un article à son sujet sur ‘Sound On Sound’ aux alentours de 1995-96, à cette époque je n’y connaissais pas grand chose sur la production musicale, mais je me souviens mettre dit qu’il devait être extraordinaire. Il s’est avéré que c’est totalement merdique en vérité… C’est vraiment dur à programmer, ça laisse à désirer, ça sonne mal [rires], mais je l’ai enregistré à travers un tas de différents pre-amps, bandes et mixers que j’ai malmené. J’ai toujours été intrigué par le matériel bas de gamme, j’aime le challenge et les limites que cela impose.».

Le fameux synthé Korg Prophecy

Providence doit aussi sa création à la rencontre du Londonien avec les chanteurs Purient de Vatican Shadow et Raphaëlle Sandell-Preston de Braids qui ont posé leurs voix sur les titres « DEGREELESSNESS » et « RVK ». Avec un peu de recul, Nathan Fake décrit cet album comme « un solide pas en avant autant dans ma carrière et dans ma vie en général… C’est comme si j’étais revenu à la vie. »

Ce second souffle vécu par Nathan Fake se ressent profondément dans Providence. Plus les morceaux défilent, plus l’Anglais tord les sons, les maltraite, les fait se chevaucher… Sans oublier de nous offrir quelques moments de calme (« Unen », « HoursDaysMonthsSeasons »), Nathan Fake va loin dans ses expérimentations sonores korgiennes, notamment sur « Radio Spiritworld » et « Connectivity ». En bref, le nouvel album du boss de Border Community est intelligent, mélodieux, intense, cérébral et orgasmique. Une experience sonore qu’il faudra voir en live pour l’apprécier d’avantage, par exemple au Café de la Danse à Paris le 28 avril.

Pour ceux qui sont plus Spotify :

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