Boston Bun vient de sortir un clip quelque peu creepy et clairement déconseillé aux pédiophobes puisqu’il met en scène un homme (Olivier Barthélémy) déambulant dans les rues de Pigalle au bras d’un mannequin plutôt mutique, puisqu’il s’agit d’un mannequin… de vitrine. Ils dinent, essayent de rentrer en club, avant de finir tous deux sur un lit. Le track bien groovy matche parfaitement avec l’ambiance de Pigalle, les fameuses enseignes lumineuses de ses sex-shops et les inserts kaléidoscopiques du clip réalisé par Ollie Wolf.

Sur la génèse de la chanson, le petit frenchie déclare : ‘J’ai toujours voulu faire une chanson particulière pour ma ville. Comme une manière de lui donner en retour ce qu’elle m’offre tous les jours. Mayer Hawthorne est passé au studio au mois de mai. C’était le début de l’été, le meilleur moment pour profiter de Paris. J’étais en train de travailler sur le morceau et il a dit « OK, branche un micro, je vais chanter dessus maintenant ! ». Deux heures après c’était dans la boîte et nous avons fini à jouer dans une soirée gay d’enfer en bord de Seine.’ 

Evidemment, au vu des évènements de ces dernières semaines, Bostun Bun explique avoir eu quelques retenues à sortir le clip, qui était déjà tourné : « C’était important pour moi que le tournage ait lieu dans le côté sombre de Paris, loin des Champs-Elysées. Si vous connaissez un peu le quartier de Pigalle, vous pourrez reconnaitre certains endroits et visages. Paris a été sous pression ces derniers jours… J’ai d’abord été sceptique à l’idée de sortir la vidéo suite aux événements récents. J’ai pensé que c’était injustifié comparé à l’importance de ce qui venait de se passer vendredi 13 novembre. J’en ai parlé autour de moi pour prendre une décision, mais c’est ce que nous sommes: des gens excentriques qui aiment s’amuser la nuit. Cette ville nous a formé, et nous en sommes fiers. »