Ancien Nexus, le Noct a ouvert ses portes vendredi 3 octobre à Pantin. Pensé comme un lieu immersif et inclusif, le club fait peau neuve en misant sur une programmation paritaire, ainsi qu’une politique d’accès repensée pour rendre la fête accessible à toutes et tous.

Le Noct a ouvert ses portes le vendredi 3 octobre avec une première soirée sold out qui réunissait AND, Aka Sport,Alhena et Jan Vercauteren. Le club, qui remplace l’ancien Nexus, affiche une volonté de promouvoir diversité et inclusivité, tant au sein de sa programmation qu’au sein de son public. 

Pour atteindre ses objectifs, le club se dote d’une nouvelle équipe, de nouvelles règles et d’une direction artistique destinée à rendre le lieu plus accueillant. « L’une des choses qui était reprochée à notre prédécesseur, c’était la froideur du lieu » explique Antoine Flot, programmateur du Noct. Le club prévoit donc d’ajouter photobooths et bornes d’arcades après avoir déjà recentré la scène pour créer une configuration 360°. Une équipe a également été formée via le dispositif Safer en interne pour « faire un rappel pédagogique des règles en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles puis encadrer celles et ceux qui s’en écartent ».

L’inclusivité derrière et devant le booth

Pour Antoine Flot, le week-end d’ouverture du club a déjà tenu la plupart de ses promesses : « On est contents de l’opening. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu autant de femmes en front row notamment, on est contents de voir qu’elles reprennent un peu confiance dans ce lieu-là et qu’elles occupent l’espace »

Noct Club © Lê-Hoàng Việt
Noct Club © Lê-Hoàng Việt

Côté programmation, s’il ne renonce pas à son ADN hard music, le Noct entend toutefois élargir son spectre : plus de techno, hard techno, hard dance et trance, mais aussi le retour des soirées queers et de collectifs indépendants au sein de la programmation, comme en témoigne le samedi d’ouverture qui accueillait une soirée organisée par le collectif Flash Cocotte. Tous les plateaux assurés par le Noct lui-même seront par ailleurs paritaires. 

Au Noct, de nouvelles règles pour mieux faire la fête

Le changement de direction artistique et le changement de programmation du lieu s’accompagnent de nouvelles règles pour assurer le bon déroulement des soirées. La première d’entre elles a déjà fait parler d’elle : l’interdiction de tomber le t-shirt sur le dancefloor. « On est là pour éduquer le public, lui faire comprendre qu’il faut respecter l’espace des un(e)s et des autres » justifie Antoine Flot. 

Le Noct a également entrepris des travaux d’agrandissement tout en abaissant la jauge du lieu, pour donner davantage d’espace à chaque danseuse et danseur : « On met un point d’honneur à ne pas faire de surbooking pour assurer une expérience cliente parfaite ». Par ailleurs, le club promet de maitriser les coûts de ses soirées en garantissant qu’elles n’excèdent que très rarement le prix de 18€. « On ne veut pas que la fête devienne un luxe. On voit beaucoup d’endroits avec des entrées à 30 ou 35 balles. Je ne sais même pas comment font les étudiant(e)s. Donc, nous, on a comme objectif de rendre ça accessible au plus grand nombre. »

Pour celles et ceux qui auraient manqué le week-end d’ouverture du Noct, rendez-vous les 9, 10 et 11 octobre pour les soirées Khaos, Core by Raw et Mind.