En ce moment Ă  Detroit aux Etats-Unis se tient le festival Movement. Créé en 2001, l’Ă©vĂ©nement est devenu une institution et continue d’offrir chaque annĂ©e un line-up de choix dans une ville aujourd’hui historique.

Pour sa quinziĂšme Ă©dition, le festival installe six scĂšnes, et pas des moindres. La Movement Main Stage propose une programmation classique, avec Seth Troxler, Juan Atkins et son nouveau projet Borderland, Maceo Plex, Kraftwerk, Bjarki, Matador, Loco Dice ou encore Anja Schneider et Modeselektor. La scĂšne Red Bull Music Academy est plus axĂ©e dĂ©couvertes et expĂ©rimentations avec Four Tet, Caribou, Shady P, Honey Soundsystem, DJ Funk, J.Philip et RZA, pour ne citer qu’eux. Le magazine Thump a lui prĂ©vu Scuba, Len Faki, What So Not, Kill The Noise, Tin Man, Boys Noize et Nina Kraviz sur sa scĂšne dĂ©diĂ©e. Il en reste encore beaucoup et notamment une scĂšne Beatport et Opportunity Detroit, mais difficile d’ĂȘtre exhaustif alors autant se tourner vers le programme officiel. 

Avec de telles festivitĂ©s et l’image culturelle de la ville, le maire de Detroit, Mike Duggan, a pris les choses en main et a proclamĂ© cette semaine du 23 au 30 mai la « semaine techno de Detroit » ou Detroit Techno Week. Une belle initiative pour tenter de redorer le blason du lieu de naissance du genre musical et des pionniers comme Derrick May ou Kevin Saunderson. DĂ©jĂ  en 2013, Ă  peu prĂšs aux mĂȘme dates, pendant le Movement Electronic Music Festival, le maire de l’Ă©poque, Dave Bing, avait lancĂ© le projet, sur le mĂȘme bout de papier dorĂ©. Une idĂ©e pas neuve donc, mais qui permet Ă  chaque application de booster le tourisme d’une ville en difficultĂ© Ă©conomique. 

Pour le maire Duggan, le Movement est « l’un des festivals de musique Ă©lectronique le plus reconnu dans le monde » et il faut « cĂ©lebrer la richesse culturelle de la techno, créée ici Ă  Detroit« . Cette nouvelle semaine dĂ©sormais institutionnelle et annuelle devrait pouvoir bĂ©nĂ©ficier au tourisme culturel de Detroit.