Le festival Nördik Impakt annonce une pause d’un an
Soupir et désespoir. Quelques frissons ont parcouru l’assemblée lorsque, hier soir, le festival Nördik Impakt a annoncé qu’il n’y aurait pas d’édition 2019. La décision a été prise suite à une volonté d’améliorer et de moderniser le festival. En effet, il soufflait l’année dernière ses vingt bougies. Une belle longévité ! Mais passer ce nombre symbolique pour un évènement d’une telle ampleur est aussi synonyme d’introspection et de remise en question. Dans un communiqué de presse publié hier, l’équipe derrière le Nördik Impakt (l’Association Arts Attack), déclarait la difficulté de maîtriser son développement face à « l’industrialisation croissante du secteur de l’évènementiel, à l’explosion des cachets artistiques et aux nouvelles obligations légales de sécurité/sureté du public et d’infrastructures techniques. » Tout autant de nouvelles contraintes, auxquelles s’ajoute également la notion d’impact écologique qui s’impose de plus en plus à tous les festivals.
La 20ème édition du Nördik Impakt s’est déroulée du 24 au 27 octobre dernier à Caen en Normandie. La programmation s’était étoffée de nombreux beaux – et très gros – noms, de Charlotte de Witte à Daniel Avery, en passant par Laurent Garnier et Jennifer Gardini. Une grande déception pour les admirateurs du festival, qui attendaient avec impatience la suite cette année. Toutefois, toutes et tous devraient bien vite sécher leurs larmes. En effet, cette annulation, synonyme d’une pause d’un an, n’est qu’un moyen pour le Nördik Impakt de redéployer ses activités et de s’adapter aux différentes demandes actuelles du secteur. Parmi les volontés de l’Assocation Arts Attack : « rester à l’image de son projet associatif, à taille humaine, urbain, et proposer pour les prochaines années une convivialité renouvelée et inhérente aux valeurs véhiculées par la culture clubbing. » Moins qu’une déception, il faudra donc voir cette absence comme l’occasion de réfléchir au futur des festivals en tout genre, afin qu’ils demeurent toujours « pointus, conviviaux et défricheurs. »