Le compositeur Pierre Henry, l’un des pères de la musique électroacoustique, est décédé
Pierre Henry s’est éteint hier à 89 ans a annoncé ce jeudi son assistante à l’AFP. Il est considéré comme l’un des pères de la musique électroacoustique, un terme qui définit les musiques non exclusivement instrumentales et qui signait les débuts de la musique électronique, bien avant Kraftwerk dans les années 70 ou la techno aux États-Unis dans les années 80.
Le compositeur est à l’origine avec Pierre Schaeffer de Symphonie Pour Un Homme Seul en 1950, considérée comme la première oeuvre de musique concrète – ou quand le compositeur part de sons enregistrés ou créés de toute pièce pour construire un morceau, ce qui inspire encore aujourd’hui des artistes tels que Jacques. Officier de la Légion d’honneur, Commandeur des Arts et Lettres, Pierre Henry a aussi été à la tête du Groupe de Recherches sur les Musiques Concrètes, rebaptisé GRM en 1958. Un certain Jean Michel Jarre y étudiera de 1969 à 1971 avant de connaître un succès mondial avec son album Oxygène en 1976.
L’une des oeuvres les plus connues de Pierre Henry est « Psyché Rock », un extrait du ballet Messe Pour Le Temps Présent qu’il a créé en 1967 en collaboration avec le chorégraphe Maurice Béjart. Le titre a été utilisé par Costa-Gavras dans son film Z, il a aussi servi de générique à l’émission « Service public » sur France Inter et il a inspiré le générique de la série humoristique américaine Futurama. Le ballet a aussi eu droit à un album de remixes en 1997 avec des contributions de Fatboy Slim, St. Germain ou encore Chris The French Kiss, l’ancien nom de Bob Sinclar.
Merci pour tout, Pierre Henry.