Le club bruxellois C12 bannit photos, vidéos et flashs de ses soirées
Après des soirées sous le signe du consentement et de l’inclusivité, la boîte de nuit bruxelloise C12 s’adonne à un nouveau combat : l’interdiction de prendre des photos et vidéos au sein du club. Le rendez-vous immanquable des nuits techno bruxelloises va mettre en place une stricte politique anti-photo et anti-flash.
On était de passage au C12 lors de la tournée des 15 ans de Tsugi. Le club bruxellois nous avait alors accueillis avec un plateau Eris Drew-Fais Le Beau-Sara Dziri pour une soirée dantesque. Avec une philosophie assumée combattant -entre autres- le racisme, le sexisme ou la consommation de drogue, le C12 vient d’ouvrir les hostilités contre un autre ‘fléau’. Ces téléphones qui, au lieu de rester sagement au fond du sac, prennent photos et vidéos à tout va, option flash demandée.
La boîte de nuit a ainsi décidé d’interdire la prise de photos et l’enregistrement de vidéos. Considéré par l’organisation « comme un espace privé et préservé, appartenant à tous et permettant à tous les visiteurs de se sentir libres et de se comporter, danser, s’habiller… comme ils le souhaitent », le club intègre à son règlement cette nouvelle proscription. Une décision déjà adoptée depuis longtemps dans de nombreux autres lieux, clubs berlinois en tête de liste.
« L’objectif d’un appareil photo de smartphone peut devenir un obstacle pour créer cette atmosphère, tant pour le photographe que pour le sujet. [Le club aime] voir chaque nuit comme une expérience vécue ensemble et dans l’instant, au lieu d’amener le monde extérieur dans le club ou inversement. »
Pour parvenir à mettre en place cette politique, le C12 va dorénavant utiliser des autocollants opaques à coller sur les objectifs de tous les téléphones, « facilement retirables ensuite ». Et si vous souhaitez tout de même avoir quelques souvenirs de votre soirée, la boîte a, en interne, un photographe. Les clichés du « seul responsable de l’identité photographique du C12 sont conformes à [son] ADN et s’efforcent toujours de respecter la vie privée du clubber ». Le nightclub invite d’ailleurs les fêtards à le contacter si une des photographies ne les satisfait pas.