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30 avril 2015

L’autre passion de : Arnaud Rebotini et la pêche

par rédaction Tsugi

Musicien techno avec le blues chevillé au corps, Arnaud Rebotini est aussi un pêcheur heureux. En pleine préparation du prochain Black Strobe, il nous parle poissons.

La pêche pour moi est liée à l’enfance, que cela soit aujourd’hui où je pratique avec mon fils ou hier quand j’habitais à Nancy et que mon père m’apprenait à lancer dans la Moselle. On a toujours pêché dans ma famille mais c’est une activité que j’avais totalement abandonnée jusqu’à la naissance de mon fils. Il a toujours eu l’air attiré par les pêcheurs et quand il a eu 5 ans je me suis dit que ce serait une bonne occupation à partager. Je crois que c’est à la suite d’un reportage sur le street fishing qui montrait des gens pêchant dans le canal Saint-Martin qu’on s’est décidés à acheter les lancers, les permis et tout le matériel.

On a commencé dans le canal nous aussi avant de trouver notre spot préféré dans la Seine, en face du musée d’Orsay. Il m’arrive aussi d’entraîner mon fils vers l’île Saint-Louis où on pêche dans un décor de carte postale. On passe des moments très forts à deux avec nos cannes et nos lancers. Cela me fait marrer car on est très loin de l’image stéréotypée que les gens ont parfois des DJ’s et des musiciens électro. Eh bien oui, ce sont aussi des gens qui vont à la pêche comme tout le monde. Je me fiche que la pêche ne soit pas une activité “fashion”, c’est pour moi une forme d’anti-clubbing parisien, même si je reste persuadé qu’en cachette plein de clubbeurs aimeraient pêcher.

Cela ne mord pas toujours à Paris, même si par ailleurs la Seine est de moins en moins polluée. C’est plus poissonneux du côté de l’île de la Jatte où on va aussi mais plus rarement car c’est difficile de faire se lever un enfant à 5 heures du matin uniquement pour aller surprendre le poisson à la meilleure heure. J’ai pris un brochet une fois dans la Seine, justement du côté du musée d’Orsay mais ce n’est pas la prise qui est importante. Le poisson, de toute façon, on le rejette dans le fleuve, en ayant fait attention à ne pas l’abîmer ou le faire souffrir gratuitement.

Pour manger du poisson on va chez le poissonnier, à la pêche je pratique le “no kill”. Le plaisir c’est de se promener, de regarder le paysage, d’attendre que ça morde en rêvassant. Qu’importe le nombre de poissons qu’on pêche. De toute manière, quand ça mord toutes les deux minutes c’est aussi casse-pied. Ma pêche préférée c’est au lancer, à la cuillère ou au poisson nageur, pour attraper des carnassiers, brochets ou sandres. Mais j’ai aussi de très bons souvenirs de pêche à la carpe en étang. Les carpistes sont une catégorie de pêcheurs à part, très techniques, qui ont plein de théories et de matériels. , Moi je ne suis pas dans ce genre de trucs. Il m’est arrivé de pêcher une carpe avec un morceau de pain.

Un jour j’aimerais essayer d’attraper un saumon en Bretagne quand ils remontent, il y a quelques jours où la pêche est autorisée. Ou alors en Norvège, à l’occasion d’un concert. Cela m’est arrivé d’en parler avec des musiciens là-bas. Je sais aussi qu’un des mecs de Stuck In The Sound pêche régulièrement. Ils ont des cannes dans leur tour bus quand ils partent en tournée. J’ai même connu un ancien programmateur de Radio Nova, Benoît de Vilmorin, qui est un expert et gagne dorénavant sa vie en faisant des films de pêche. Je n’en suis pas là.

 

 

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