L’administration Trump veut construire un mur autour du Burning Man
Depuis 1986, le Burning Man s’impose comme l’un des festivals les plus avant-gardistes et créatifs de la planète. Situé dans le désert de Black Rock, au Nevada, il se voit aujourd’hui mis en péril par l’administration Trump. C’est le Bureau of Land Management (BLM) qui est à l’origine de cette proposition : celle de construire un mur autour du festival, qui se produit chaque année durant la dernière semaine du mois d’août. L’idée serait de faire payer la construction de ce mur de 16 kilomètres et environ 9 000 tonnes à l’organisation du Burning Man. Celle-ci a immédiatement réagi, protestant que ce projet, qui coûterait 20 millions de dollars sur plusieurs années, entraînerait inévitablement une hausse du prix des tickets, de 400 à 686 dollars. Cela équivaudrait à une mort certaine selon les organisateurs du festival, qui déclarent : « Quelques propositions du BLM sont en conflit direct avec les principes centraux de notre communauté et reviendraient à transformer radicalement l’identité du festival, sinon à le tuer. »
Pour un festival qui a toujours eu au coeur de ses revendications une politique de « ne laisser aucune trace », le coût écologique lié à la construction d’une telle infrastructure n’est pas envisageable. Les arguments de la BLM ? Renforcer la sécurité du festival, en empêchant l’intrusion forcée d’un véhicule sur le site, et évaluer l’impact écologique de Burning Man, qui a accueilli l’année dernière 70 000 festivaliers.
Sur le compte Twitter du président étasunien, pas de mention de cette prise de position. Par contre, ce dernier se bat encore pour la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique. Il s’agit de comprendre d’où vient cette obsession pour le bâtiment…
Everybody is now acknowledging that, right from the time I announced my run for President, I was 100% correct on the Border. Remember the heat I took? Democrats should now get rid of the loopholes. The Border is being fixed. Mexico will not let people through!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 10 avril 2019