La très secrète collection de disques de la Maison Blanche percée à jour
Des disques inédits des Sex Pistols, des Rolling Stones, Neil Young, Bob Dylan… La Maison Blanche renferme une bien curieuse, secrète et savamment conservée collection de disques. Un américain, John Chuldenko, pas n’importe lequel, neveu de Jeff Carter, fils du 39ème président des États-Unis, a pu accéder au précieux trésor. Il a conté son aventure à la NPR, la radio public américaine.
L’histoire de John Chuldenko débute en 2008, durant des vacances en famille. L’oncle Jeff est présent. Qui est-il ? Jeff Carter, le fils de Jimmy Carter, ex-président des États-Unis et donc ex-résident de la fameuse Maison Blanche entre 1977 et 1981. Au détour d’une conversation entre Jeff Carter et son neveu John Chuldenko, Jeff se remémore un soir de dîner d’État comme tant d’autres, dans le vaste palais blanc américain : le jeune homme de l’époque était monté avec des amis dans les étages. Là-haut ils écoutèrent quelques disques et burent du vin. L’oncle Jeff se souvenait même d’un morceau ; « Star Star » de l’album des Rolling Stones de 1973, Goats Head Soup. Un disque somme toute assez banal -parce que répandu- mais dont un détail retint l’attention de ces auditeurs d’un soir ; le disque n’était pas classé « PG », une mention pourtant obligatoire aux États-Unis. En effet, elle fait office d’échelle de la violence des contenus audiovisuels. Sur ce disque, pourtant emprunt de grossièreté, rien. Il ne fallut pas plus de détails sur cette petite anecdote pour éveiller la curiosité de John Chuldenko. Mais quels autres disques de légende ou en édition limitée renferme la Maison Blanche ?
À lire également
Des images inédites de l’album du Wu-Tang le plus cher du monde
John Chuldenko après plusieurs temps de négociation, parvint à obtenir une autorisation inédite d’aller visiter la collection de disques la plus exclusive du monde grâce au cabinet de la première dame, Michelle Obama, en 2010. Les albums avaient été classés et rangés dans une chambre sécurisée. Plus que de véritables perles rares ou de pièces extrêmement limitées, Chuldensko préférait parler « d’albums controversés » à la NPR comme les premiers projets des Clash des Sex Pistols mais aussi Rocket to Russia des Ramones, Funkadelic, The Doors ou encore Elton John.
Au total, ce digger cinq-étoiles avait à sa portée près de 1 800 vinyles tous portant le cachet des États-Unis, un vrai trésor. Les préférés du plus chanceux des collectionneurs de disques ? La bande originale de Woodstock, Decade de Neil Young, le disque éponyme de The Clash, My Aim Is True d’Elvis Costello et Blonde on Blonde de Bob Dylan. Une bien jolie sélection rendue possible notamment grâce au très respecté journaliste américain spécialiste du jazz, Bob Blumenthal et son conseillé Kit Rachlis. Les deux hommes ayant tout deux travaillé sur cette sélection qui débute tout de même sous la présidence de Richard Nixon, en 1973. Aujourd’hui, la collection continue d’être étoffée même si, pour l’heure, les portes d’un des greniers à disques les plus secrets et gardés du globe se sont refermés. Vivement le prochain John Chuldensko !