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19 mars 2021

Justice at Spotify : les artistes ont manifesté devant les locaux de la plateforme

par Antoine Barsacq

Des manifestations ont eu lieu le 15 mars dans plusieurs pays du monde devant les bureaux de Spotify, pour demander une meilleure rémunération des artistes pour leurs streams. Le combat continue.

« Les musiciens à travers toute la planète sont sans emploi alors que les géants de la tech qui dominent l’industrie empochent des milliards. »

C’est le United Musicians and Allied Workers Union (UMAW) qui a lancé l’initiative, faisant suite à sa campagne « Justice at Spotify » en octobre. Des manifestations ont eu lieu à travers le monde devant les différents bureaux de Spotify par des artistes acculés financièrement par la crise. Leur principale demande est toujours la même : le changement de système de rémunération de la plateforme de « market centric » à « user centric » (on vous explique ici de quoi il s’agit précisément, et pourquoi – selon une étude – il n’y aurait pas une grande différence), allant avec l’augmentation des royalties à un centime de dollar par stream, alors qu’elles s’élèvent actuellement à seulement 0.0038 dollars. Depuis le lancement de la campagne, la pétition a gagné 27 591 signatures, notamment par les groupes de rock King Gizzard and The Lizard Wizard ou DIIV.

 

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Selon une étude du site The Trichordist, un artiste nécessiterait actuellement plus de 3 000 streams sur Spotify pour gagner l’équivalent d’une heure de SMIC (10,15 euros). Pour les artistes petits et moyens, c’est une équation financière insoluble alors que les concerts qui constituent l’essentiel de leurs revenus sont toujours interdits pour cause de pandémie. En effet, la directrice du syndicat UMAW a déclaré : « Spotify maltraite depuis longtemps les travailleurs de l’industrie musicale, mais la pandémie a mis cette exploitation en relief plus que jamais. » Elle ajoute : « L’entreprise a triplé de valeur durant la pandémie, et n’a pas augmenté ses taux de paiement d’une seule fraction de centime. Les musiciens à travers toute la planète sont sans emploi alors que les géants de la tech qui dominent l’industrie empochent des milliards. La musique est un travail, et nous demandons d’être rétribués justement pour ce travail. »

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