Depuis quelques années, JR semble avoir fait de Paris son atelier personnel. Avec Damien Jalet, chorégraphe franco-belge et Thomas Bangalter -qu’on ne présente plus ici-, l’artiste au chapeau-feutre s’attaque une deuxième fois à la façade de l’Opéra national de Paris, pour un spectacle gratuit et accessible à tous.

JR, de son vrai nom Jean René, est un homme avec plusieurs casquettes (ou plutôt chapeaux). Dans l’exceptionnel, on avait déjà pu apprécier son collage en trompe-l’oeil sur la Tour Eiffel en 2021… Ou celui de 2019 au pied de la pyramide du Louvre, dévoilant ses fondations imaginaires. Toujours dans le thème de sa fondamentale imagination, l’artiste a pu en septembre, habiller la façade de l’Opéra national de Paris d’un immense drap illustré par lui-même. RETOUR À LA CAVERNE – Acte I constituait une manière de couvrir les échafaudages du palais Garnier, pour une vingtaine de jours. Une manière pour JR de rendre hommage au temple de la musique et de la danse, en y apposant une perspective de caverne faisant « allusion aux codes romantiques du XIXème siècle mais aussi aux grands décors scéniques d‘opéra« . Avaient pu y être projetés des spectacles en accès libre sur la place de l’Opéra, lors de la durée de l’installation.

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Nouvel acte à présent, le deuxième, pour une nouvelle façade… et un nouveau spectacle. Et pas des moindres. Appelé CHIROPTERA celui-ci voit JR, Damien Jalet, et Thomas Bangalter collaborer jusqu’aux mouvements d’Amandine Albisson, Étoile de l’Opéra national de Paris, ainsi que 153 danseuses et danseurs. « L’artiviste » JR fait la suite de son histoire parisienne, après s’être qui s’était exprimé en soutien à l’Ukraine en 2022 (il n’a pour l’instant rien dit à propos du conflit israélo-palestinien) avec son oeuvre réalisée à partir de la photo d’une fillette ukrainienne devant l’Hôtel de Ville. Il parle du nouvel acte de la grotte, désormais visible dans son entièreté, dans un post Instagram : « l’Acte II invite à remonter le temps encore davantage. La caverne devient un lieu protecteur qui abrite ses résidents de la violence du monde. L’obscurité permet de révéler la lumière. » La silhouette du palais présente sur le premier drap n’est plus visible.

« Durant une vingtaine de minutes, la caverne, devenue rideau de scène le temps d’une soirée, s’ouvrira et les spectateurs pourront entrapercevoir sa vocation onirique. » précède t-il sur la même publication. Effectivement, ce spectacle entre ballet, musique et image reste dans la lignée du premier acte, puisque deux représentations sont à prévoir. Les deux se dérouleront le 12 novembre 2023, à 19h et 21h, sur une place de l’Opéra bouclée pour l’occasion. Pour tous nos mineurs parisiens, le port de la lampe frontale est d’ailleurs « fortement recommandé pour assister à la représentation« . Ça vous refroidit ? Pas nous.