Jeff Mills en couv’ du hors-série 18 de Tsugi, en kiosque samedi 22 décembre
D’habitude c’est lui qui nous fait monter très haut avec sa musique ou ses DJ-sets au long cours. Mais cette fois-ci, c’est nous qui avons embarqué le pionnier de la techno de Detroit, Jeff Mills, à plusieurs centaines de mètres au-dessus du sol, dans la coupole historique de la Tour astronomique de la Sorbonne où nous avons réalisé cette session photo. Logique pour un homme qui se passionne depuis toujours pour tout ce qui se passe dans les étoiles et qui n’a jamais cessé, depuis ses débuts en 1989 avec Mike Banks au sein d’Underground Resistance, de créer en pensant au futur de la techno et de la musique électronique. On est redescendu sur terre pour l’interview. On s’est posé dans un café près du jardin du Luxembourg, coïncidence, le premier endroit à Paris visité par le fondateur du label Axis lors de sa découverte de la capitale il y a plus de 25 ans. Une ville qui lui est chère, où il passe désormais une grande partie de sa vie. Enfin quand ce quinquagénaire, 55 ans exactement, n’est pas comme dernièrement à Tokyo avec son projet house-jazz Spiral Deluxe, à Monte-Carlo pour son exposition Weapons, à Londres dans les studios Abbey Road pour enregistrer l’album Planets, et bien entendu en DJ-set aux quatre coins du globe. Heureusement on a réussi à le coincer derrière un chocolat, le gourmand.
En préparant cette interview, j’ai listé un nombre incroyable de projets auxquels tu as participé ces deux dernières années, depuis des émissions de radio en passant par des expériences avec des orchestres symphoniques, des projets avec d’autres musiciens comme Tony Allen, ou encore des cinémix. Mais qu’est-ce qui fait courir Jeff Mills?
Je pars du principe qu’il y a encore beaucoup de thématiques qui peuvent être explorées et connectées à la musique électronique et dans un coin de ma tête, j’ai une longue liste de choses à faire. J’essaye juste de les concrétiser au maximum. Le seul objectif de la plupart des artistes de musique électronique est de faire danser les gens, pour qu’ils passent ainsi un bon moment. Pourtant, ce n’est que le minimum du pouvoir de cette musique.
Justement, y a-t-il eu un moment précis dans ta carrière où tu as décidé de ne plus te concentrer uniquement sur le côté “dance” de la musique électronique?
Non, j’ai évolué de manière parallèle, parce que je n’ai jamais senti le besoin de couper vraiment avec cet aspect-là. J’ai besoin d’être connecté avec les gens qui produisent et qui jouent cette musique. Encore aujourd’hui.
… La suite à découvrir en kiosque ou sur notre boutique en ligne dès ce samedi 22 décembre !