Skip to main content
10 juillet 2013

Interview : 5 questions à Chineses Man (Jazz à Montréal)

par rédaction Tsugi

Nous sommes allés prendre quelques nouvelles du collectif hip-hop marseillais, de passage au festival de Jazz de Montréal. Visiblement, ils sont heureux !

 

Que s’est-il passé pour vous depuis ce début d’année ?

Pour le groupe Chinese Man en lui-même, beaucoup de choses en interne. C’est une sorte d’année sabbatique, de transition. Ca faisait deux ans qu’on tournait non-stop pour défendre notre dernier disque, donc on s’est offert une pause pour reprendre notre souffle, faire de la musique, développer notre label Chinese Man Records ainsi que ses artistes. On a quand même eu quelques dates à l’étranger, on avait envie d’un peu jouer ailleurs qu’en France, donc on est passés par l’Europe (Grèce, Italie, Allemagne…) et maintenant une tournée d’été en Amérique du Nord. Concernant notre label, Chinese Man Records, on a tous sorti nos projets perso, l’album de Deluxe, et on s’est offert un nouveau studio. On refait enfin un peu de la musique ensemble, mais sans penser à un album, juste pour notre plaisir.

On prépare aussi le terrain pour l’année prochaine, vu que ça sera les dix ans du label, avec notre nouvelle compilation Groove Session 3 qui arrivera en Avril 2014. Voilà, on vous l’annonce en exclusivité (rires). On y retrouvera tous les groupes et artistes du label, avec des nouveautés et des collaborations.

 

Deux ans après votre album, est-ce qu’il reste encore des choses à faire sur scène ?

C’est pour ça qu’on ne voulait pas continuer à tourner en France, en rejouant constamment les mêmes morceaux, pour le même public. L’idée, c’est que même si on a joué 140 fois le disque sur scène, on essaye toujours de faire évoluer notre live avec de nouveaux éléments comme un trombone, ou des MC’s. Mais rejouer à l’étranger, avec un public neuf et frais, c’est une toute autre expérience, aussi intéressante.

La montée du turntabilism dans la sphère grand public (C2C, Birdy Nam Nam) vous en pensez quoi ?

C’est vrai que ça a explosé avec la sortie de l’album de C2C l’année dernière, même si ça fait dix ans que le groupe existe. Il y a eu de la synchro pub et cinéma, ça a super bien pris, mais ils ne sont pas non plus tout nouveaux pour les gens du milieu qui suivent un peu. Ca ne s’explique pas vraiment, c’est dans l’air du temps. Mais on voit qu’aujourd’hui les DJ sont bien plus considérés comme des musiciens à part entière, donc c’est dans la logique des choses. Dans tous les cas ça fait plaisir, ce sont des gens avec qui on joue souvent. Et ça met un peu plus en avant les autres qui font des choses moins « faciles d’accès » comme nous !

 

On en a parlé avec Agoria, et on aimerait avoir votre avis : que pensez-vous des DJ’s qui ne produisent pas leurs titres ?

On a plein de potes qui sont dans ce cas,  c’est pas toujours facile pour eux. C’est un autre métier on va dire, ils doivent compenser en tournant le plus souvent possible, ou en fondant un label par exemple. Mais c’est un autre aspect du genre, tout aussi intéressant : ce sont eux qui savent le mieux faire danser les gens. Heureusement qu’il y en a beaucoup, ça nous fait plaisir de savoir qu’on passe nos morceaux en soirée. Mais ce n’est pas choquant en soi, il y a toujours eu des ghost writers. Il ne faut quand même pas oublier que si le morceau a marché, c’est surtout parce que l’idée originale était bonne !

 

Quels sont vos projets pour la suite ?

Bien fêter les dix ans du label, avec notre compilation Groove Session Volume 3, plein de collaborations et sortir des maxis sur Chinese Man Records. Mais pas de nouvel album, on se fait une pause, et on se concentre sur nos autres projets avant de réattaquer !

 

Propos recueillis par Brice Bossavie

Visited 2 times, 1 visit(s) today

Leave a Reply